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couverture du livre  écrit par Kalmar Pierre & Chassain Denis

Kalmar Pierre & Chassain Denis

232 pages
A4 : 21 x 29.7 cm
sur papier 135 g couché brillant
Style litteraire :
Numéro ISBN :

40.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de


Fruit de plusieurs années de recherche dans le département du Puy-de-Dôme, cet ouvrage de format A4 et de 232 pages, complète « Cent vingt cascades dans le Sancy et autour du Sancy », qui, paru en 2010, avait déjà suscité un assez vif intérêt. Une bonne vingtaine de cascades se sont taillé une certaine célébrité et font l’objet d’un balisage ou d’une signalisation plus ou moins élaborée : cascades du Mont-Dore, de la Vernière, d’Anglard, de Chiloza, de Saillant, d’Enval, du Gour Saillant, du Creux de l’Oulette, etc. À celles-ci s’ajoutent des chutes bien connues à l’échelle locale, comme les cascades de Gomot, des Trois Cuves ou de l’Écureuil. D’anciennes cartes postales, des ouvrages d’auteurs comme Henri Lecoq, Albert Vazeille ou Legrand d’Aussy ont permis de redécouvrir celles, parfois spectaculaires, qui connurent jadis la notoriété. Une exploration systématique des cours d’eau a complété cette liste déjà longue.

Et même si les grandes hêtraies du Sancy ont apporté le plus fort contingent de chutes, vous en découvrirez presque partout dans le Puy-de-Dôme, du Cézalier aux alentours de Clermont-Ferrand en passant par Ambert, Thiers, Châtel-Guyon, Vic-le-Comte… Plus intéressés par les cascades que par l’art de les photographier, les auteurs vous les présentent dans les circonstances où elles s’expriment le mieux : filles du monde de la nuit, elles logent au fond des ravins, des gouffres plus souvent qu'en plein ciel. Elles sont le fruit des marais, de la fonte des neiges, et s’épanchent pleinement sous la pluie, le brouillard et les intempéries. Ainsi certaines d’entre elles, plus connues sous l’aspect net et radieux qu’elles savent présenter à la carte postale, apparaîtront-elles sous un jour qui vous surprendra.

Véritable contribution à la découverte du patrimoine naturel de l’Auvergne.


Extrait du livre écrit par Kalmar Pierre & Chassain Denis


Le jour même où une ultime relecture mettait un point final à notre ouvrage intitulé Cent vingt cascades dans le Sancy et autour du Sancy *, nous découvrîmes un texte d’Ambroise Tardieu (1818-1879) qui signalait à notre attention la Cascade du Barbier. À la fois dépités et heureux de cette trouvaille un peu tardive, nous nous lancions dès le lendemain sur la piste de cette nouvelle proie. Et à l'instar de cet explorateur dont le nom nous échappe et qui aborda l'Amérique en croyant découvrir les Indes, nous attaquâmes par erreur le ruisseau de la Croix-Morand : au lieu d’une chute, nous en récoltions vingt-cinq.

Croyant candidement en avoir terminé, nous préparâmes tout d’abord un simple addendum. Mais des excursions « à tout hasard » qui apportaient systématiquement leur écot, d’anciennes cartes postales non rééditées, de vieux textes de la grande époque des cures, nous convainquirent qu’il restait beaucoup à découvrir ou à redécouvrir. C’est que le Massif Central, et tout particulièrement dans le Sancy, s’y entend à tromper son monde : ses formes extérieures rondes, aimables, paisibles, la modestie de ses altitudes, ne laissent pas soupçonner les ravins, les gouffres que dissimule la végétation. Un saut de quatre mètres se cache aisément sous les hêtres – quatre mètres, voilà déjà une chute appréciable et avec six, on va au bout du monde ! Et alors que dans notre premier livre nous avions ri de nous-mêmes pour avoir failli rater deux cascades à quinze cents mètres de chez nous, nous en avons découvert d’encore plus proches. Elles ne sont pas inconnues, pourtant : des sentiers témoignent de passages humains au Capucin, au Barbier, à Crèvecoeur… Des familiers, des pêcheurs en gardent jalousement le secret. Parfois hautement spectaculaires, elles sont sorties de la tradition touristique puydômoise ou n’y ont jamais figuré.

En chemin, nous avons dû répondre à une question : où commence une cascade ? Nous avons parfois mené notre carrosse sur dix lieues vers un but de promenade mis en valeur au prix de beaucoup d’efforts par une collectivité, pour ne trouver là qu’un saut de carpe à qui siérait à peine le nom de cascatelle.

Un site Internet propose une hauteur minimale de dix pieds, nous dirions trois mètres. Mais
comme son promoteur prend pour référence les colosses hectométriques de la Colombie-Britannique et de l’état de Washington, nous nous sommes permis de descendre aux alentours de sept pieds. Il y a des exceptions : ainsi, nous n’avons pas cru bon d’éliminer la petite cascade de la Fougère, haute comme un jockey de huit ans mais encerclée par d’admirables prismes. Vous trouverez en fin de volume un bric-à-brac qui vous donnera une idée de ce que nous avons écarté.

Voici donc notre moisson. L’essentiel de notre récolte gîte dans le Sancy, non seulement parce que sa pluviométrie, la nature de ses sols, son élévation relativement importante, son relief accentué le désignent comme un site hautement cascadifère, mais aussi parce que nous l’avons davantage exploré que le Forez, le Livradois ou le pays d’Ardes. Pour d’évidentes raisons morphologiques, le Cézalier est naturellement beaucoup moins générateur de cascades. Quant à la chaîne des Puys, ses sols perméables la privent presque totalement de cours d’eau.

Ne voulant pas rabâcher ici ce qui a été longuement claironné par nous-mêmes et par d’autres, nous ne nous attarderons pas trop sur les cascades les plus célèbres : Queureuilh, Grande Cascade du Mont-Dore, Vaucoux ; nous en donnerons toutefois des vues inhabituelles, prises en période d’abondance, et qui vous surprendront peut-être si vous ne les connaissez que sous leur aspect le plus fréquent.

Quelques cascades artificielles nous ont semblé mériter d’être incluses ici, tout particulièrement celles de la Vallée des Usines, à Thiers, qui s’insèrent dans un paysage industriel ruiné d’une grandeur certaine.

Il nous faut maintenant nous étendre un peu sur l’aspect général de nos prises de vues, qui nous a été reproché à propos de notre premier ouvrage.

Les cascades sont par nature des objets difficiles à photographier : contraste élevé, environnement ténébreux, eau en mouvement. De surcroît c'est par un temps perturbé qu'elles revêtent leurs plus beaux atours. Vous verrez rarement sur une carte postale la Grande Cascade telle que nous la présentons en pleine page ici : d'abord parce que le professionnel que nous y avons rencontré en une autre occasion aurait évité les taches sur l'objectif, et ensuite parce que ce même professionnel n'aurait pas risqué son bijou hors de prix dans cet aquarium aérien. La Croix-Morand nous a coûté un appareil, Crèvecoeur un autre… et comme nos parents respectifs ont eu l’inconscience de nous infliger la vie sans nous léguer une fortune personnelle qui nous eût permis de mener une existence de paresse, de luxe ostentatoire et d’exploitation du peuple, vous tenez entre vos mains un livre de miséreux.


Témoignage sur l'autoédition de Kalmar Pierre & Chassain Denis


La sortie de ce livre nous a soumis à rude épreuve, Denis Chassain et moi-même.

Au dernier moment, la réduction que nous attendions de notre imprimeur habituel a été supprimée, ce qui rendait le livre exagérément coûteux.

Après bien des pérégrinations, plus ardues encore que les recherches de cascades, nous sommes arrivés à le sortir, dans une version nettement meilleure que celle que nous aurions obtenue avec notre ancien imprimeur.

L'anxiété nous rendait vraiment nerveux et un tantinet acariâtres, et c'est le malheureux Karim, auquel incombent apparemment toutes les tâches ingrates, qui en a fait les frais. Quoi qu'il en soit, il est clair que j'ai vraiment l'intention de poursuivre avec Autres-talents pour les principales raisons suivantes : très grande réactivité ; très grande courtoisie ; très grande patience ; très grande qualité du suivi ; très grande qualité du résultat ; livraison très rapide.