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couverture du livre Mémoires cousues de silences écrit par Levy Steve

Levy Steve Mémoires cousues de silences

166 pages
Carré : 21 x 21 cm
sur papier 80 g bouffant ivoire
Style litteraire : Littéraire
Numéro ISBN : 978-2-35682-224-6

20.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Levy Steve
éditeur de Mémoires cousues de silences


Prof d'histoire j'ai gardé seulement des mots vécus, maître-nageur pendant un quart de siècle ; des bébés nageurs au 3e âge ; j'ai pratiqué longtemps l'apprentissage et les rencontres. Musicien amateur depuis "toujours" et depuis 10 ans avec les Dad&Co, nous faisons des concerts de Boston à Piégut !

Intervenant plus de 2 ans en prison vers les jeunes adultes, j'ai jonglé : avec leurs paroles, leurs actes, leur violence, au quotidien dans une petite salle au bout du couloir des cellules… Militant de la mémoire vivante, je donne vers des lendemains où les matins… sont accompagnés d'une dimension solaire…

Présentation de Mémoires cousues de silences


Après 50 ans de vie, parfois on écrit… Depuis des années, je rédige des chroniques, des chansons, des poèmes… Là, les mots sont venus face à l'histoire, la transmission, les témoignages rencontrés, concernant la Shoah et d'autres encore…

Ainsi, comment ne pas oublier tous ces silences des mémoires vivantes… Je suis un passeur entre le XXème et le XXIe siècle simplement… à vous d'écouter ces mots…


Extrait du livre écrit par Levy Steve


Notes à l’attention de ceux qui vivent dans une grotte ou qui sont nés après 1980 :

Flipper : Dauphin apprivoisé, héros d’une série télévisée américaine des années 60. Il assistait un garde-côte et ses deux fils à maintenir l’ordre sur les rivages en Floride. Il concluait souvent par « iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! »

Pour ceux qui ne doivent pas "s'encombrer" de cet écrit. Résumé inutile et donc nécessaire !

1. Il n'y a pas d'histoire d'amour ou de cul, dans ce livre ! Seulement un humour, parfois décalé, qui met en scène un fil tendu entre passé/présent, dans la barbarie de l'homme, conjuguée en Europe… ça brasse de la mémoire périmée, avec des étiquettes en forme d'étoiles jaunes et une conscience inquiète, donc juive, peut-être, face à l'avenir, celui des jeunes qui se “tatoo”, à tout va… (tatoo rom rome !..).

2. ça décolle les silences, passés ou présents, avec une réflexion décalée face à l'avenir… Des étiquettes jaunies par le temps… Des tatoos numérotés qui s'éteignent car le temps passe… Et la fumée… ça se tait ! ça conjugue la mémoire avec un présent qui ne sent pas bon, comme une odeur moisie de pastille Vichy…

3. Parfois ça colle à la peau, à la mémoire même de la peau, ce passé qui transpire… avec des particules de racisme qui bullent à la surface du présent… Il y a des silences plus lourds, qu'il faut déplier, pour voir l'étendue de la résonance, jusqu'au bout des pas de ceux, qui jamais, ne sont revenus… s'interroger une fois de plus, de trop ?.. Comme la mémoire d'un tas de nuages qui ne parvient pas à craquer en orage, sur l'Europe, sur les silences qui ont glissé derrière le paravent de nos démocraties… Il y a parfois des images qui ricochent sur le présent, sans cesse… Jusqu'à se poser sur la page Veuillez refermer ce livre, et passer à autre chose… ailleurs !

Je ne sais pas… comment tu liras les silences écrits ?

Mais je te tutoie… toi… qui entres dans l'intime du passé tendu entre les silences altérés par la mémoire… celle qui ouvre parfois sa "fenêtre-nombril" sur le présent, comme un accord ponctuel contre tous les désaccords vécus, cette violence embrumée au fond de l'être… survivant… marchant à son rythme vers l'avenir à reconstruire au-delà des possibles.

Je te tire par la manche…

Toi… libre lecteur, vers la nuit de l'homme…

Il reste le pyjama rayé posé sur la neige du silence…

Un livre à tiroirs ?

Ce serait… comme un hommage majeur à la mémoire humaine.

Respecter et concevoir la richesse du vécu humain, sa fragilité, son authenticité, sa profondeur ; cette plongée dans les barbaries vécues pour libérer une conscience d'un peuple, d'un être… lorsque les mots se répètent, repassent par des strates de la parole, du vécu…

Ils permettent d'aller loin, de dépasser une compréhension première, nécessaire pour ouvrir une porte plus loin, après, autrement…

à chacun son degré de lecture,

à chacun son degré de réflexion,

à chacun son degré d'analyse, de renvoi vers un passé inconnu / ou partagé…


A la porte de la bibliothèque des mémoires vivantes, il y a la fragilité de la conscience de l'homme… mais aussi sa survivance depuis l'aube du XXe siècle.
Comme la fragilité de « l'éphémère », que nous sommes sur la planète de nos émotions…

Pourquoi ?

J'ai été construit, éduqué, j’ai vécu, avec des sommes de silences, contre des questions posées… sans réponses,
longtemps… J'ai alors inclus, incubés ces silences, ces non-dits pendant plus de 50 ans… Je leur rends la liberté dans l'écriture, dans la censure des regards qui poussent… vers… plus tard !.. quand ?.. "Quand je pourrais te dire"… disait mon père…"quand tu pourras entendre"… puis le temps a glissé… des phrases ont qualifié, crié la survivance pendant la guerre, après… à la frontière des intolérances… peu… insuffisantes avant sa mort…

Ma mère, un jour seulement, a libéré cette histoire insoluble dans la vie… d'être cachée, une nuit, avec sa sœur sous le purin des animaux de ferme, en campagne lyonnaise… pour ne pas être violée, tuée par les nazis installés dans la ferme, avant d'aller mourir au front…

Ce jour-là, je l'avais invitée dans un gîte que j'avais loué pour l'été, elle me révéla, dans la cuisine allumée, au bout d'une nuit sans sommeil, en silence, une chaise coincée contre la porte… qu'elle n'aimait pas la campagne !..

J'ai nagé longtemps, entre deux eaux, nageur silencieux, ondulant dans le silence de la mer ?…