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couverture du livre Entre Pierre et Fer écrit par Debouverie Gilles

Debouverie Gilles Entre Pierre et Fer

318 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 80 g bouffant ivoire
Style litteraire : Roman
Numéro ISBN : 979-10-93458-00-7

21.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Entre Pierre et Fer


Sa famille ayant disparu, Arnault rejoint une caravane de marchands après l’attaque de son chariot.

Entrapiner Malgré lui dans une intrigue palpitante ou se mêle noblesse, bourgeois et clergé, arrivera-t-il à dénouer cette terrible machination.


Extrait du livre écrit par Debouverie Gilles


Extrait du journal d’Arnault Santerre
La veille au soir (traduit de la langue d’oïl)

« Je viens de finir une nouvelle fois la lecture de ce merveilleux texte écrit par Chrétien de Troyes1. Mon père m’a donné un jour ces quelques feuillets précieux qu’il possédait, contenant plusieurs centaines de ces vers recopiés certainement de l’original par un moine. Je n’ai certes pas la fin du « Conte d’Erec », mais la lecture de ces lignes racontant la rencontre entre Erec et Enide m’a toujours bouleversé. Et n’ayant pas les moyens de me procurer d’autres ouvrages, je lis et relis celui-ci avec toujours la même gourmandise. Aujourd’hui, je pense que je pourrais le réciter par cœur.

Avant le drame, mon père me disait souvent que mon métier n’était que du vent. Il plaisantait un peu, mais j’imagine qu’il le pensait vraiment. Ceci dit, il était dithyrambique sur mon talent d’orateur. Il faut dire que vendre, sur les marchés de France et de Flandre, un sirop capable de soigner tous les maux, n’est pas une mince affaire. Mais il avait raison, être un beau parleur n’était pas un métier honorable. Je ne fabriquais rien de mes mains, je n’étais pas un soldat capable de défendre le peuple, et je ne disais pas la messe dans les églises. J’attendais donc avec impatience que mon père me transmette son savoir sur les plantes afin de me sentir plus utile et plus respectable à ses yeux. Je doute maintenant qu’il le fasse un jour.

Chose rare pour les gens de notre condition, mon père avait appris à lire et à écrire de son propre père. Il cachait cela secrètement afin de ne pas être montré du doigt ou accusé de sorcellerie. Cependant, il nous en fit profiter à ma sœur et à moi-même. Il me répétait souvent : "Tu es un peu plus riche que certains miséreux et un peu plus intelligent que certains seigneurs." C’est pour cela que chaque soir, depuis le drame, je lui rends hommage en écrivant ces quelques lignes. »

Le jour venait à peine de se lever. Un léger brouillard stagnait dans le sous-bois. Il faisait frais en ce jour de la fin août. L’heure était idéale pour chasser un lapin ou un faisan. La lumière du soleil matinal glissait entre les feuilles des chênes majestueux et venait s’écraser sur la brume humide qui dormait sur le sol. Arnault avançait silencieusement, tel un félin chassant sa proie. Il tenait une arbalète de troupe qu’il avait un jour ramassée à côté d’un cadavre de soldat. Bien entendu, il cachait sa trouvaille car sa condition l’empêchait de porter une telle arme. Mais depuis qu’il l’avait trouvée, il était devenu un véritable tireur d’élite, et le gibier n’avait qu’à bien se tenir. Régulièrement, il s’en servait pour chasser et ainsi nourrir sa famille. Parfois, il en faisait même profiter ses compagnons de route.

L’arc en bois était tendu. Le carreau patientait contre la corde. La noix en corne retenait toute la pression sans faiblir. Arnault entendit le feuillage frémir. Il cessa tout mouvement et s’accroupit légèrement afin de se camoufler derrière les fougères. Il épaula l’arbalète et visa vers la source du bruit. Une biche sortit de derrière un gros tronc. Le regard d’Arnault longea l’arbrier, passa au-dessus du carreau de bois et se perdit contre le flanc soyeux qui se gonflait au rythme de la respiration de l’animal. Ces rencontres étaient rares et le jeune homme en appréciait l’intensité. La biche tourna le museau dans sa direction comme si elle avait senti sa présence. Arnault ne bougea pas d’un cil. Ses doigts commencèrent à presser doucement la poignée de détente.

Mais la biche recula et disparut derrière l’arbre, comme elle était venue.

Arnault allait baisser son arme lorsque, dans son champ de vision, apparut un lapin. Sans relâcher la pression sur la détente, il
affina sa visée. La petite boule grise se redressa légèrement sur ses pattes arrière. Son museau frétilla afin d’humer une dernière fois les odeurs boisées de son territoire. Le carreau partit, plus rapide que l’éclair. Le claquement de la corde se détendant brutalement fit sursauter l’animal avant que celui-ci ne soit transpercé de part en part.


Témoignage sur l'autoédition de Debouverie Gilles


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