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couverture du livre 30000 kilomètres sur les mains écrit par Dumont Guy

Dumont Guy 30000 kilomètres sur les mains

216 pages
15.8 x 24 cm
sur papier 80 g bouffant ivoire
Style litteraire : Art de vivre
Numéro ISBN : 978-2-9549989-0-9

25.69 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de 30000 kilomètres sur les mains


Formateur et praticien en techniques manuelles de soin depuis 35 ans, j’ai été invité dans 30 pays et j’ai parcouru à ce jour environ 30 000 kilomètres sur les mains.

Dans une première partie, je vous livre mon itinéraire personnel : « L’ECOLE DE LA VIE », qui m’a conduit sur « LA VOIE DU TOUCHER » (2ème partie) pour aboutir à la création du DIGIQIDO et de « L’ECOLE DE LA MAIN » (3ème partie).

215 pages qui, je l’espère vous toucheront et susciteront en vous le désir de cultiver ces merveilleux outils que sont vos mains, que vous soyez professionnels ou non, du toucher. »


Extrait du livre écrit par Dumont Guy


AD : Pourquoi ce désir d’écriture, alors que tu as toujours prôné la transmission orale, l’enseignement de maître à élève, comme le compagnonnage ?

GD : Plus qu’un désir, il s’agit d’un besoin, d’une nécessité. La nécessité de me libérer, en le partageant, de ce qui m’habite et m’anime depuis 30 ans et plus.
Ce n’est pas pour devenir écrivain que je veux faire ce livre, qui n’est pas une fin en soi, mais un aboutissement. Ce sera le fruit de toutes mes années de travail et de vie. Je voudrais arriver à la fin de ce livre et pouvoir dire, apaisé, cette simple phrase d’Hippocrate : « Voilà ce que j’ai à dire sur le sujet. »
Car pour être tout à fait sincère, je suis fatigué de devoir toujours expliquer, démontrer, convaincre.
La société actuelle, avec sa multitude d’informations où l’une chasse l’autre, le développement de la technologie à outrance, la course contre le temps, la crise économique, l’invasion de la sexualité avec tous ses débordements, est un laminoir et j’ai parfois l’impression de me battre contre des moulins à vents. Je suis tour à tour déprimé ou révolté, même si mes convictions restent intactes, et arrivé à ce moment de ma vie, j’ai envie de poser mes bagages. Rilke a dit : « Ce qui n’est pas exprimé reste dans le cœur et le fait exploser. » Je risque peut-être l’infarctus* à force de me torturer ! Non, je plaisante, je crois que j’ai encore du ressort et aussi quelques projets à concrétiser !

AD : Par exemple ?

GD : Un spectacle de massage avec un orchestre symphonique en direct… même si là, on est plutôt dans le domaine du rêve.

AD : Faut voir… N’est-ce pas toi qui as écrit cette phrase : « La seule chose impossible à faire est celle que l’on n’essaie pas » ?
Mais revenons à ce qui nous occupe actuellement.
Pour qu’on comprenne bien ta démarche, je pense qu’il est indispensable de parler de toi, c’est-à-dire de ta vie, qui éclaire ton chemin et ton évolution. Alors, commençons par le commencement, même s’il ne me paraît pas nécessaire de suivre la chronologie. Ce qui compte, c’est de ne pas dissocier ton itinéraire personnel de ta vie professionnelle, les deux étant intimement liés.
Alors la première question qui me vient naturellement est celle-ci : quel souvenir gardes-tu de ton enfance, ou plutôt, qu’est-ce qui, dans ton enfance, a marqué ta vie ?

GD : Pleurer. Pourtant je n’ai pas eu ce qu’on appelle une enfance malheureuse. Mais j’ai beaucoup pleuré de tristesse. Je n’ai jamais fait de caprice, et d’ailleurs je crois qu’on m’en aurait vite fait passer l’envie, mais j’ai grandi avec un sentiment d’incompréhension perpétuelle.
Petit et chétif (je suis né prématuré et sans doute n’ai-je rattrapé cette fragilité que tardivement), j’ai subi de nombreuses chutes et traumatismes en tous genres.
Quand je tombais, je prenais une claque ! Quand j’avais mal, je n’ai pas le souvenir d’avoir été consolé ou réconforté. Et quand j’avais besoin ou envie de quelque chose, ce désir n’était jamais pris en compte.
*Etrange prémonition : cette conversation a commencé fin octobre 2012 et le 19 novembre, Guy faisait un infarctus.
Alors, je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas qu’ils ne comprennent pas, qu’ils ne voient pas dans quel état de désarroi je pouvais être.
Aussi loin que je remonte, l’exemple le plus douloureux est celui de mon cyclorameur, que j’ai cassé en m’engouffrant délibérément, pour expérimenter la vitesse et ma maîtrise du mouvement, dans une descente de garage.
J’avais déjà reçu quelques fessées, mais celle-là me parut particulièrement injuste. Je n’ai plus de cyclorameur, mais en plus, je suis puni, alors qu’il suffirait d’une soudure pour le réparer. Et je suis triste à mourir parce que c’est toute ma vie qui est changée : mon cyclorameur, c’était mon plaisir, ma joie, mon oxygène, mon énergie. C’était un formidable espace d’activité et de liberté. Ce mouvement de « pousser-tirer », « avant-arrière », « inspirer-expirer » me comblait, tant physiquement que mentalement. C’était moi qui conduisais, moi qui maîtrisais la vitesse et choisissais la trajectoire. Il était tout pour moi. Mais personne ne s’en est rendu compte, et ça, c’est dramatique.
C’est avec ce genre d’incidents, voire même de détails, diront certains, que je me suis forgé une conception de l’empathie, avec l’attitude qui en découle : ce que je sais aujourd’hui, pour l’avoir vécu maintes fois encore après, c’est que lorsqu’on prétend s’intéresser, ou mieux s’occuper de quelqu’un, la souffrance doit être prise en compte, quelles que soient les circonstances, car il n’existe pas de hiérarchie dans la souffrance. Qui est le plus malheureux, de l’enfant qui perd sa poupée ou de l’adulte qui casse sa belle voiture qui est son jouet, à lui ?
Dans le même genre d’incident, quand je me suis cassé le bras, ce ne sont ni la douleur ni la contrainte du plâtre qui m’ont le plus marqué, mais les circonstances : je riais, je sautais, je courais, et en un instant, tout a basculé. Et l’homme qui, à l’hôpital, était là pour me soigner, ne m’a posé aucune question, ne m’a donné aucune explication. Pourtant il ne savait rien de ce qui s’était passé, de ce que je ressentais, il faisait ce qu’il avait à faire sans s’occuper de moi. S’il m’avait expliqué, si j’avais pu lui parler, notre contact aurait été différent et mon ressenti aussi.
Cette attitude, je l’ai retrouvée, hélas, bien souvent parmi les thérapeutes en tous genres, et nous l’avons tous vécue. C’est pourquoi, aujourd’hui, je dis toujours qu’avant de poser la main sur quelqu’un, que ce soit pour masser, soigner ou laver les cheveux, il ne faut jamais oublier qu’un corps est habité par un être vivant.

AD : Nous aurons l’occasion de revenir sur ces notions de respect et d’attention quand nous aborderons le volet professionnel. Restons à l’enfance.

GD : Je ne voudrais pas paraître geignard, mais pour en finir avec le climat familial, j’irai jusqu’à dire que j’ai le sentiment d’avoir été brimé. Oui, le mot n’est pas trop fort. Et pour être encore plus clair, au risque de paraître grossier, je pourrais résumer le contexte par ces mots : « Tais-toi ! T’es petit, t’as tort, t’es con ! » En l’absence d’un regard bienveillant, à défaut de valorisant, je n’étais guère enclin à m’extérioriser. J’avais toujours peur de mal faire, je devais toujours faire attention à ne pas faire d’erreur, de bêtise, si bien que je n’osais rien faire, ou alors, en cachette. Mais je n’ai pas pour autant fait les quatre cents coups, je savais que le retour de bâton serait impitoyable, j’ai juste mené ma vie à la manière d’un solitaire, ne comptant que sur mes efforts et mon travail pour tenter d’exister quelque part. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles, à cette période, j’ai choisi la magie : personne n’en faisait, donc j’étais sûr d’être le meilleur… et en plus, je pouvais les épater aux repas de famille !

AD : Pas seulement !

GD : C’est vrai, la beauté du geste m’a attiré, plus que le désir de briller en société. Emerveillé par les interludes à la télé, j’ai passé des heures sans bouger, sans parler, à me nourrir de ces images de mains qui virevoltaient.
Chaque interlude ne dure que deux à trois minutes entre deux émissions. On ne voit que des mains, sans aucun commentaire, qui font des manipulations de cartes : éventails et cascades se succèdent. Parfois un As de pique est remplacé par un As de cœur comme par magie ! Je suis fasciné par la beauté des gestes, du geste juste. Je veux apprendre, c’est ce que je veux faire.
Pour tout encouragement, on me dit que ce n’est pas un métier, que je ferais mieux de ranger ma chambre et de faire mes devoirs.
Par chance, dans le journal pour enfant auquel mon frère et moi sommes abonnés, ils proposent des petits tours de magie faciles à réaliser. Je m’empresse de les apprendre, mais dès que je pense les maîtriser et que je veux montrer mes prouesses à ma mère ou à mon frère, ils m’envoient promener. « Je n’ai pas le temps » ou « je connais le truc » sont les réponses que j’obtiens invariablement, sauf à la fin des repas de famille où on me sollicite pour amuser la galerie. Ils sont rarement attentifs au début, mais le moment que je guette, c’est l’instant fugitif où leurs visages changent d’expression devant le mystère de la métamorphose.
Je m’entraîne donc beaucoup tout seul, et je rêve. J’arrive sur scène en queue-de-pie, chapeau haut de forme, une rose à la boutonnière. Bien sûr, je n’ai pas encore de colombe, mais j’ai un faux pouce qui me permet déjà de réaliser des effets très spéciaux.
Pour ne pas salir mon jeu de cartes, je me lave très souvent les mains, afin que les cartes glissent le mieux possible, mais ce qui était une nécessité devient vite un plaisir. J’augmente progressivement la température de l’eau jusqu’à la limite du supportable, et je garde mes mains sous l’eau, l’une contre l’autre, sans bouger, le plus longtemps possible.
Apparaissent alors une multitude de sensations qui m’étaient totalement inconnues mais que je trouve très agréables. Des picotements, avec une sensation d’engourdissement des doigts, s’accompagnent d’un réchauffement de tout le corps. Je m’aperçois que mes manipulations de cartes deviennent, du même coup, beaucoup plus faciles. Mes doigts sont plus souples, plus précis, mes sensations plus affûtées. Je touche différemment tout ce que je saisis et ne fais plus un geste machinalement. Je suis sensible à la texture d’un tissu, du manche de mon couteau, le relief d’un verre, de tout ce qui me passe entre les mains et ma bibliothèque de sensations s’enrichit de jour en jour.

AD : Et quelques années plus tard, quand tu rencontreras Jean Régil, tu auras enfin l’impression de jouer dans la cour des grands, ou du moins, d’y mettre un pied.

GD : Oui, c’est une de ces rencontres marquantes qui nous propulse à un autre niveau, dont j’ai fait plusieurs fois l’expérience, et qui arrive toujours dans des circonstances inattendues.


Témoignage sur l'autoédition de Dumont Guy


Bonjour,

Aussi bizarre que cela puisse paraître il m'est difficile de faire un témoignage crédible sur votre travail.

Pourquoi ?

Parce que vous ne me connaissez pas très bien alors je vous conseille de prendre un dictionnaire à la lettre "P" et de vous imprégner de la définition du mot "Parfait".

Ensuite tout devient plus facile à comprendre et donc je confirme qu'en TOUS points, accueil, service, prix, délais et qualité de l'ouvrage c'est JUSTE PARFAIT et je me permets de vous dire aussi un seul mot qui se trouve à la lettre "M" : MERCI.

Si vous voulez savoir la valeur de ce commentaire renseignez-vous sur moi, peut-être en lisant "30 000 kilomètres sur les mains" ou autrement… et vous vous apercevrez qu'il y a un autre mot à la lettre "H" qui est hypocrisie et je peux vous affirmer qu'il n'est pas dans mon vocabulaire.

Très cordialement

Guy Dumont