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couverture du livre Les derniers jours de Kerhïden écrit par Mélot Anne

Mélot Anne Les derniers jours de Kerhïden

212 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 80 g offset
Style litteraire : Autres
Numéro ISBN : 978-2-9565063

19.80 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Mélot Anne
éditeur de Les derniers jours de Kerhïden


Lorsque la retraite a sonné,
Cette cadre administrative en Région Auvergne-Rhône-Alpes,
S'est jetée dans l'écriture pour ses sept petits-enfants.
Leur raconter son enfance
Dans les coins les plus reculés du monde,
Leur faire partager ses passions
De la lecture et des voyages,
Leur transmettre son ouverture d'esprit,
Ses amitiés multicolores, en un mot : sa joie de vivre !

Présentation de Les derniers jours de Kerhïden


Les Derniers Jours de Kerhïden
ou
Une scandaleuse curatelle

Une mesure de protection ordonnée sur un claquement de doigts d’un juge trop pressé d’en finir…
Le grave cas pathologique d’une curatrice incompétente et dangereuse…
Le combat douloureux d’un frère et d’une sœur autour de leur vieille maman pour lui conserver son droit du plaisir à vivre encore…

L’auteure qui s’est déjà essayée au genre littéraire de la nouvelle en garde ici le style et la concision si bien que le lecteur entre vite dans l’objet de la narration et devient curieux de découvrir ces derniers jours de Kerhïden :
L’arrivée des premiers visiteurs de ce « Vide Maison » organisé par la fratrie qui se résout à vendre cette importante maison bâtie au bord de la falaise dans cette Bretagne de ses ancêtres…
La venue presque inattendue de cette sœur par qui le scandale est arrivé…
Le dernier affrontement de deux sœurs que tout oppose…
Tout cela à cause d’un juge des tutelles que l’auteure interpelle tout au long de son récit…

Chacun peut trouver sur Internet des milliers de témoignages qui montrent que personne ou presque n’est à l’abri des affres de la gestion de la fin de vie des parents par leurs enfants. Mais ce livre vous fait vivre une histoire vraie racontée d’une manière originale et pleine de compassion.


Extrait du livre écrit par Mélot Anne


Vendredi 11 février 2011
14 H
Il me fait penser à quelqu’un ce petit homme fébrile au teint livide qui nous reçoit debout derrière son bureau en
sautillant comme une puce.
Je ne suis pas sûre qu’il ait répondu à notre timide bonjour.
Mais qui donc me rappelle-t-il ? Cette mine renfrognée, cette bouche pincée aux commissures tombantes qui lui
tirent le nez sur le menton appartiennent à un autre que je connais. Les narines palpitent.
Il bat des ailes pour nous désigner les quatre chaises où nous sommes invités vite et prestement je vous prie à prendre
place. Il s’assoit à son tour. Il nous examine l’un après l’autre en jouant du piano sur sa bouche du bout de trois
doigts aux ongles rongés. La jambe gauche est agitée de convulsions lesquelles vont durer tout le temps de notre entretien.
Son regard s’arrête sur maman qui s’est accrochée à mon bras. Il soupire, hausse les épaules, et il attaque son
interrogatoire, l’air pas content du tout :
- Quel jour sommes-nous, Madame ?
Mon dieu, cette voix de crécelle !
- Heu, heu, dimanche ? répond maman, tassée toute petite sur sa chaise et qui se demande où elle est, ce qu’elle fait ici.

Dimanche pardi ! Evidemment que nous sommes dimanche puisque nous sommes tous les trois endimanchés.
Ce matin, nous avons pris la route tirés à quatre épingles.
Guillaume a laissé derrière lui son bonnet péruvien bariolé aux oreilles de cocker vert fluo après avoir noué une cravate sur une chemise blanche. J’ai habillé maman dans son tailleur Chanel au tweed gansé et jeté sur ses épaules son manteau de vison aspergé abondamment du N°5 de
Gabrielle pour dissiper l’odeur de la naphtaline. Moi, je suis dans une veste fuchsia bien coupée au col de satin noir
entrebâillé sur le collier de chien en or fin de ma grand-mère.
- Mais où m’emmenez-vous, mes enfants ? avait demandé maman pour la dixième fois.
- Au restaurant d’abord puis au Tribunal ensuite, maman, avions-nous répondu pour la dixième fois.
- Mes clés ? Avez-vous mes clés ?
.../


/...Que je vous raconte…

.../Aujourd’hui, l’opération vide-maison étalée sur les quatre jours qui restent à vivre à Kerhïden est lancée. Nous sommes prêts. Fatigués, le cœur bien lourd mais prêts.
La journée de la veille s’était égrenée discrète, solitaire, mélancolique, laborieuse, pluvieuse et à jeun. De l’aube jusqu’à la nuit tombée, nous avions déshabillé fenêtres, lits, canapés, fauteuils. Nous avions étripé tiroirs, placards, armoires, buffets engorgés de misères bonnes pour la déchetterie.
Tout ce qui pouvait présenter un intérêt vénal avait été/...

.../Monsieur le Juge,

Effectivement, l’an dernier, Hervé et moi avons dû saisir un avocat pour défaire ce que vous aviez installé avec tant de légèreté.
Cette décision fut .../