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couverture du livre Mon chemin de compostelle Tome 2 écrit par Louise Noëlle

Louise Noëlle Mon chemin de compostelle Tome 2

196 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 90 g offset
Style litteraire : Autres
Numéro ISBN : 978-2-9549144-1-1

19.38 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Mon chemin de compostelle Tome 2


En juillet 2012, je parcourais la partie française du chemin de Compostelle, du Puy-en-Velay jusqu'à Roncevaux, la première étape espagnole.

Dans un récit intitulé : « Mon chemin de Compostelle : – De la rencontre humaine à la rencontre intime », je témoigne de la dualité de ce parcours, à la fois marche et cheminement intérieur.

 Cette première partie du chemin m'a révélée à moi-même. J'y ai appris à être à l'écoute de mes besoins et de mes aspirations, à mettre en sourdine ma volonté pour m'en remettre au chemin qui, de toute évidence, savait pour moi.

En juillet 2013 j'ai repris mon bâton de pèlerine, de Roncevaux à Santiago de Compostelle, en comptant sur le chemin pour répondre à mes doutes, à mes interrogations concernant en particulier ma vie de couple et son avenir, mais aussi, plus largement, pour m'éclairer sur les choix de vie qui me permettraient d'être en harmonie avec mes aspirations les plus profondes.

Ce livre témoigne des événements et des rencontres qui m'ont permis de nourrir ma réflexion, à la lueur de ce que le chemin m'a révélé.


Extrait du livre écrit par Louise Noëlle


« Cette année, je reprends mon bâton de pèlerine, de Roncevaux à Santiago de Compostelle, prête à me remettre à l’écoute de ce qui, en moi, sait pour moi.

Serai-je capable d’entendre ?

Depuis mon retour du chemin l’été dernier, j’ai pris un engagement vis-à-vis de moi-même : ne plus rien accepter qui ne me respecterait pas, qui ne respecterait pas ce que j’ai à vivre de mon essentiel.

C’est un engagement difficile à tenir. Il oblige à faire des choix. Constamment. Y compris le choix d’accepter avec bienveillance d’être dans l’incapacité de choisir.

Les obstacles ? La peur bien sûr, le renoncement à quitter ce qui est connu, le doute, la culpabilité, le déni de soi qui immanquablement refait surface, subrepticement…

À quel moment devient-on capable d’assumer ces choix que l’on considère comme justes pour soi-même ? Eh bien, je crois que la seule réponse est la suivante : lorsque l’on s’aime suffisamment…

Il n’y a pas d’autre moment.

Cette année, je pars en comptant sur le chemin pour répondre à mes doutes, à mes interrogations concernant mon couple et son avenir, mais aussi, plus largement, pour m’éclairer sur les choix de vie qui me permettraient d’être en harmonie avec mes aspirations les plus profondes. Pour savoir quelle place leur donner.

Je souhaite pouvoir regarder tout cela en face, guidée par mon cœur, ouverte à tous les possibles… »

… « Paris, six heures du matin dans le métro de Saint-Denis, où mon amie Yasmina vient de me déposer. Je suis émue de me remettre en route vers l’inconnu.

Déjà, je dois prendre mes marques : mon sac à dos promptement bouclé (fini la valse hésitation de la pèlerine néophyte !), mon fidèle parapluie, et mon bâton dont le cliquetis métallique ne retrouve pas encore sa véritable résonance sur le bitume parisien. Il me supplie, je le porte.

Métro bondé. J’accepte d’être dévisagée, d’un regard qui ne reconnaît pas la pèlerine, celle que je suis devenue au fil des sept cent quarante kilomètres de marche l’année précédente. C’est normal : moi-même je ne l’investis pas encore. Au bout de combien de kilomètres fusionnerons-nous pour ne faire plus qu’une, cette année ? »

« … Dans le train pour Saint-Jean-Pied-de-Port

La concentration de sacs à dos dans le wagon laisse présager une belle affluence sur le camino !

La nature de mon pèlerinage reprend doucement place en moi : partir à la rencontre de moi-même, à l’écoute de ce que mon âme, à travers le chemin, me révélera. J’ai un peu peur. Ecouter mon âme est rarement confortable et nécessite une écoute de l’intérieur pour ne pas la confondre avec les réponses de mon mental, si prompt à donner les réponses qui l’arrangent le mieux…

Et, tandis que je m’endors par intermittence, je prends conscience que ce lâcher prise dans le sommeil donne le ton à celui que je vais devoir adopter tout au long des sept cent quatre-vingt-dix kilomètres du camino que je vais fouler de mes pieds et de mon bâton.

Cette année, je me sens confiante. Je sais que je ne suis pas seule. Je le sais par expérience. Les révélations du chemin, l’année dernière, sont inscrites en moi, dans chacune de mes cellules : j’ai un guide intérieur qui me mène précisément là où j’ai besoin d’aller, qui va me faire vivre ce qu’il m’est nécessaire de vivre, pour comprendre, apprendre, grandir encore un peu plus vers qui je suis.

Je ne me fais cependant pas d’illusions : aller vers ma lumière pourrait bien me faire traverser des périodes d’ombre, de doute, de peurs. Ce qui a changé, c’est cette certitude intérieure : je ne suis pas seule. Ce que je vis est juste, toujours juste, au-delà de la perception d’une réalité qui, insidieusement, tente de me faire croire le contraire.

Une impétueuse annonce me fait sursauter, me tirant de ma somnolence : je suis arrivée à la gare de Saint-Jean !

Inutile de sortir totalement des brumes délicieuses du sommeil pour trouver le centre-ville : il me suffira de suivre l'imposante procession des sacs à dos. »