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couverture du livre Diableries écrit par Canterelles Edouard

Canterelles Edouard Diableries

96 pages
Poche : 11 x 18 cm
sur papier 80 g offset
Style litteraire : Humour
Numéro ISBN : 978-2-35682-307-6

8.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Diableries


Voilà une poésie contemporaine qui vous invite au fil des vers libres à vous interroger sur le sens de votre présence au monde.

Voilà une poésie qui n’oublie pas de rester lyrique à travers les émotions personnelles et universelles et qui tâche de trouver le mot juste parlant à l’âme du lecteur.

N’ayez plus peur de vous aventurer sur les chemins grands ouverts de la poésie où souffle un esprit d’harmonie qui fait chanter votre cœur au-delà des désenchantements du monde.

N’hésitez pas à découvrir au fil des pages de ce livre que vous avez bien le ciel dans la peau.

Décidément, le diable est partout. Il a même réussi à s'introduire dans ces pages. Trompant l'extrême vigilance de la correctrice et de l'auteur il y a glissé quelques erreurs :

- sur la 4ème de couverture il a effacé la cédille de « s'immisçant » ;
- page 20, ligne 23, il a transformé « dire » en « dis » ;
- page 78, ligne 15, il a supprimé le mot « mis » après « je me suis ».

Peut-être a-t-il apporté d'autres modifications, lesquelles, selon sa fantaisie, n'apparaîtront que plus tard ou jamais aux yeux des lecteurs.

Il en est bien capable. Le diable est vraiment diabolique.


Extrait du livre écrit par Canterelles Edouard


« LE RECALCITRANT »

Mamée me l’avait dit cinquante fois, de ne jamais boire d’eau après les fruits, surtout pas après le melon. Et je faisais attention, depuis des années. Mais là, à la fin du repas, avec mon beau-frère le ton est monté. Ses arguments étaient tellement petits et mesquins que je me suis emballé. Ça m’a donné soif. J’ai empoigné mon verre et je l’ai vidé. Ça n’a pas traîné, j’ai couru vers les toilettes.

Je suis là depuis un bon moment, sur le trône, la sueur plein le visage, le corps flasque, à me vider comme un canard. Et l’autre bourricot qui m’appelle, qui me traite de lâche, qui veut poursuivre la discussion. Je lui crierais bien « va chier » mais je me retiens.
Ça se calme, je transpire moins, je retrouve des forces. Je prends le rouleau quand la porte s’ouvre. Je bondis et la repousse violemment.

- Aïe !!! crie ma nièce.

Elle part en pleurant. Je mets le verrou. Là je sens un corps étranger collé à ma cuisse. Je passe ma main et je le récupère. C’est marron, c’est tiède et ça pue. Je cherche des yeux le papier. Le rouleau est tombé dans la cuvette. Il surnage aux trois-quarts. Je l’attrape délicatement, du bout des doigts, en pestant après ma nièce. Je réussis à le sortir du bourbier, je le remonte lentement.
On frappe sauvagement sur la porte. Je sursaute et lâche le rouleau. C’est mon beau-frère. Il hurle :

- T’es malade ! T’as pas honte ? Ça va pas de s’en prendre à une gamine ! Lui coincer les doigts pour te venger ! T’es vraiment con !

- La ferme ! Je t’expliquerais tout à l’heure, j’ai autre chose à faire !

Je recommence l’opération sauvetage dans la cuvette. Ça se complique, le rouleau est en train de couler. Je repère une balayette. Je la prends dans une main, j’amène le rouleau contre la paroi, je le soulève. Il est plein d’eau et recouvert d’excréments. Je vais pour le saisir avec l’autre main quand il glisse et retombe. Ça gicle. J’en ai sur le visage, sur ma chemise.