Vous êtes ici : > > > Le NéoCID
couverture du livre Le NéoCID écrit par SERGENT Nicole

SERGENT Nicole Le NéoCID

68 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 80 g offset
Style litteraire : Littéraire
Numéro ISBN : 978-2-35682-739-5

12.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

Commander ce livre
maintenant

Présentation de SERGENT Nicole
éditeur de Le NéoCID


Nicole SERGENT psychiatre à le retraite et animatrice de la troupe de la licorne depuis 30 ans, aime jouer avec les mots des autres pour donner à sa troupe des textes à jouer, de préférence dans le registre comique.

Présentation de Le NéoCID


Le NéoCID
De Nicole SERGENT d’après Corneille


Ce « NéoCID » c’est un texte amusant, en vers, (un peu de mirliton) qui respecte l’histoire Cornélienne, en l’actualisant dans son écriture (beaucoup !). L’histoire est éternelle : Chimène et Rodrigue s’aiment, mais le père de Chimène manque de respect à celui de Rodrigue. Pour l’honneur de son père qui est trop vieux pour combattre, Rodrigue va défier le père de son amoureuse, et malgré son jeune âge il va gagner le combat et tuer Don GORMAZ.

Situation Cornélienne pour nos deux amoureux ! Comment se faire aimer de celle dont on a tué le père ? Comment aimer celui qui a tué ton père ?

Heureusement les Maures arrivent et en prenant la tête des armées du roi Rodrigue vont les défaire, et pouvoir se refaire en devenant ainsi Le CID Campeador ! Et tout cela finira bien. Sauf pour le père de Chimène qui lui est mort à l’acte deux, mais bon !

Le langage très contemporain des protagonistes, s’il respecte l’émotion y amène un côté comique, un bel hommage contemporain au CID de Corneille.



Le NéoCID est une réécriture du CID de Corneille en vers dans un langage moderne et populaire. Cela transforme le drame Cornélien en une comédie satyrique, mais néanmoins fidèle à l'intrigue initiale. Parodier Corneille peut paraître iconoclaste et je prie les puristes de m’en excuser.

Pour moi, il s’est agi d’actualiser ce grand classique afin de le rendre plus drôle, plus actuel, et donc plus accessible à tous, et surtout à ceux que les grands auteurs rebutent ou effraient.

J’ai donc réduit ce texte, aux nombreux développements des sentiments, et j’ai remplacé les ô combien célèbres vers par des expressions plus actuelles, du langage courant populaire, au bon sens du terme.
Cest ainsi que nos Rodrigue et Chimène d’aujourd’hui pourraient s’exprimer et cela rend l’intrigue plus compréhensible à nos oreilles, peu habituées au langage du XVII° siècle. La démarche de modernisation de la mise en scène, des costumes et des décors, a déjà souvent été pratiquée mais peu ont osé « s’attaquer » au texte.

Pourtant Shakespeare lui-même a connu des adaptations nombreuses alors pourquoi pas Corneille ? Le bon maître me le pardonne, si je l’ai réveillé !
Un doux délire mais un grand amusement que ce soit à lire ou à jouer ce remake.


Extrait du livre écrit par SERGENT Nicole


Don Diègue : Fumasserie ! Déprime ! Ô vioquerie de merde !
C’est pour arriver là que je me suis levé
Le maffre toute ma putain de vie ? J’aurai
Gagné cette tignasse blanche à la castagne
Pour me faire bigorner par ce quart de minus ?
Toute l'Espagne pétoche devant mon ustensile
qui a souvent sauvé la vie du Roi.
Elle a flanché, la garce ! Ell’ qui était si capable !
Ah putain ! Se vautrer comme ça ! C’est pas croyable !
Comte, tu as gagné ! La place de gouverneur
Est à toi maintenant, espèce de frimeur !

(Brandissant son épée)

Et toi, quincaillerie désormais inutile,
Ferraille, qui a foutu les chocottes aux débiles,
Et qui n'a même pas servi à me défendre,
Dégage ! Pars me venger en de meilleures pognes.

(Il balance l’épée qui atterrit aux pieds de Rodrigue qui entre)

Scène 5

Don diègue : Rodrigue ! As-tu des tripes ?

Rodrigue : Si t’étais pas mon père !…
Tiens, tu le saurais vite… Mais qu’est-ce tu fous par terre ?

Don diègue : Rien !… De Dieu ! Aide-moi…
(Rodrigue l’aide à se relever) Merci ! Ça fait plaisir !
T’es bien le digne fils de ton vieux paternel,
Ta rogne me réchauffe, Je me revois jeunet
Partir au quart de tour. Mon niston, mon poulet,
Viens réparer ma loose, venge-moi !

Rodrigue : Et de quoi ?

Don diègue : Ben, d’un pastisson, con ! Qu’un petit je-sais-quoi
M’a envoyé et qui retombe sur ton blaze.
J’allais le liquider mais par malheur mon âge
A trahi d’un seul coup cette envie charitable !
Et cette épée que mon bras ne peut plus tenir,
Je te la donne pour dézinguer cette ordure.
C’est pas un guignol que tu devras tamponner :
C’est un roc ! C’est un cap ! C'est un grand ! C'est ...
C'est ... C'est ...

Rodrigue : C’est qui ?… Allez ! Accouche !

Don diègue : (inaudible)
… Le père de … Chimène.

Rodrigue : C’est le père de qui ?...

Don diègue : (un poil plus fort) … Le père de … Chimène.

Rodrigue : Et quoi ? Je capte rien !...

Don diègue : (fort) Le père de Chimène !

Rodrigue : ... (Il reste sans voix)

Don diègue : Pas besoin de causer, tu es amoureux d’elle,
Mais j’aurai trop la honte, putain, si ça se sait.
En plus, venant de lui, le père de ta pépée !
Maintenant tu sais tout, Je ne te dis plus rien.
Venge-moi, venge-toi, montre-lui qui tu es.
Va, cours, vole, et nous venge !... Car moi je n’en peux plus,
Je vais aller chialer ou me bourrer la tronche.
Ou bien les deux… (Il sort).