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couverture du livre Tranches de vie De Nice à... Hendaye en passant par Rimouski et... Plougonvelin écrit par Gacôgne Charlie

Gacôgne Charlie Tranches de vie De Nice à... Hendaye en passant par Rimouski et... Plougonvelin

152 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 90 g offset
Style litteraire : Littéraire
Numéro ISBN : 978-2-35682-479-0

15.69 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Gacôgne Charlie
éditeur de Tranches de vie De Nice à... Hendaye en passant par Rimouski et... Plougonvelin


7 octobre 1972, naissance de Charlie Gacôgne à Evreux. Le jeune couple Gacôgne est instable et se déchire rapidement. S'en suit une période marginale de vie dans une communauté non-violente. À quatorze ans, il suit sa famille dans le Haut-pays niçois à Lucéram, il y vivra intensément une adolescence débridée. Il démissionne du système scolaire en seconde après un parcours chaotique et s'émancipe à dix-sept ans.

Il ne cessera alors de concilier le jeu, l'art et le relationnel au centre de sa vie. En s'érigeant une philosophie hors des astreintes du travail rigoriste, il s'ouvre à un monde contemplatif, oisif, créatif qui le singularise. Ce particularisme n'aura de cesse d'exercer une séduction sur son entourage. Flirtant avec la marge, les femmes, le théâtre, le sport, la peinture, les mouvements alternatifs artistiques et sociétaux, il vit et jouit d'une très grande liberté. Il reprend ses études en 2000, obtient un DAEU, commence un DEUG de Psychologie, devient animateur d'échecs DAFFE, écrit, met en scène et joue une pièce de théâtre subversive, rencontre une femme, Marina, avec laquelle il aura deux filles, Mélissa et Noémie. Commence en famille une vie de voyage qui le nourrit et le construit.

« Tranches de vie de Nice à… Hendaye en passant par Rimouski et… Plougonvelin » est son premier livre.

Présentation de Tranches de vie De Nice à... Hendaye en passant par Rimouski et... Plougonvelin


« Tranches de vie de Nice à… Hendaye en passant par Rimouski et… Plougonvelin » se présente tantôt comme des contes, tantôt comme des histoires vécues, tantôt comme des poèmes, des rêveries, des fictions, des critiques sociales. Charlie Gacôgne y propose des textes souvent drôles, naïfs, virevoltants, où transparaît un humanisme sensible. Il y a une fraîcheur subversive dans ses descriptions fantasmagoriques qui transportent le lecteur.

Une musicalité des mots pour le plaisir remarquablement accompagnée par les créations de l'illustrateur Filoche. « L'homme nu est fier, il se tient debout, le buste droit, regarde au loin la serviette de la voisine et commence à parader, il marche au bord de l'eau en suivant un itinéraire défini par la limite tacite et variable de sa zone nudiste. »


Extrait du livre écrit par Gacôgne Charlie


Le départ

Déjà un an et demi que nous entrevoyons la possibilité de partir à l’étranger, déjà cinq mois que nous connaissons la destination, déjà deux mois que nous attendons franchement et impatiemment ce départ… et aujourd’hui le grand jour est arrivé ! Finies les questions à répétition « Alors, vous partez quand ? » qui n’avaient d’autre effet que de nous agacer, finie cette désagréable sensation de devoir partir et d’être toujours là, cette impression de ne plus vraiment appartenir au présent, d’être un peu dans le passé et pourtant tendre vers le futur. Nous sommes ici, rue Emmanuel Philibert, au cœur du port de Nice en compagnie de ma mère, de mes frères et sœur, les valises lourdes à nos côtés se chargent de nous rappeler notre réalité : nous sommes bel et bien en partance pour Rimouski. Je suis évidemment tendu et ma pauvre mère en subit les conséquences, il semblerait que les mères sont faites aussi pour ça… Plus l’heure du départ avance et plus nous nous approchons de cet au-revoir qui sera de toute évidence bref, car nous n’avons déjà plus le temps de nous retourner sur la Méditerranée, nous sommes dans l’aire d’embarcation tournés vers l’Atlantique.
Embrassez mes amis pour moi…

Dans l'avion en direction de Montréal

La température est à - 56°Celsius, l’avion vole à 856 km/heure, le vent de face est de 18 km/heure, nous approchons des terres… Les stewards n’oublient pas de nous goinfrer, à raison d’une collation toutes les deux heures, drôle de sensation d’être considéré comme un petit cochon par les membres d’une compagnie aérienne Anglaise. British Airways a fait les choses bien et il serait injuste de critiquer l’attention, l’écoute et le dévouement de ses hôtesses formées, bien formées. Il semble que l’image soit le souci majeur de cette compagnie, il ne manque plus que la prostitution de ses hôtesses et stewards dans un cadre très réglementé pour que la renommée de British Airways devienne référence absolue au septième ciel et alors, pourquoi ne pas rêver à son monopole dans l’aéronautique à travers le monde ? Je somnole… Mais voilà poindre Montréal sur l’écran digital mis à la disposition des voyageurs pour suivre le vol de mètres en mètres, il faut bien faire passer le temps !

De l'aéroport au Burger King en passant par l’hôtel

Il faut reconnaître que le décalage horaire de six heures n’est pas des plus faciles à vivre surtout pour une fillette de onze mois. Il fallait voir sa petite bouille d’héroïnomane convaincue au service des douanes et bureau d’immigration à 19 h 20, soit 01 h 20 pour les Français que nous sommes. Passé cet épisode rocambolesque nous nous dirigions, après quelques palabres de couple, en direction du centre-ville vers l’hôtel « L’abri du voyageur », via la navette de l’aéroport. Petit hôtel sympathique avec un certain cachet en dépit de son emplacement entre deux sex-shops, en face d’un Burger King. Après avoir payé 50 $ la nuit et obtenu la clef, j’entrepris un petit tour du quartier, pas très loin… en face, au Burger King… Animé d’une envie subite d'hamburger tel le Nord-Américain moyen, je me rendais d’un pas hésitant jusqu’au comptoir. Une fois la commande prise, je laissais mes yeux s’évader quand une personne aux cheveux longs, au regard voilé et vitreux, à l’haleine puante d’alcool fort, vint m’apostropher pour me demander quelque chose que, de toute évidence, je ne comprenais pas. Devant son insistance agressive, je finis par lui dire, après qu’il s’en soit rendu compte, que j’étais français et plus particulièrement de Nice. Je dus rapidement quitter l’établissement sans mon hamburger, pour ma sécurité et mon intégrité physique.