Condemine Emmanuel Il fera cru demain
190 pages
14.8 x 21 cm
Style litteraire : Policier
Numéro ISBN : 978-2-35682-251-2
17.00
€ TTC
Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement
maintenant
Présentation de Condemine Emmanuel
éditeur de Il fera cru demain
Je m'appelle Emmanuel Condemine, j'ai 47 ans, je suis un "écrivain du dimanche".
Ecrire, me procure détente et libération de l'esprit.
Présentation de Il fera cru demain
Etcheverry est un flic aux méthodes toujours à la limite, en froid avec sa hiérarchie, il a surtout un flair et une analyse hors du commun.
Dans cet épisode, il part se reposer, après une enquête mouvementée (les secrets de Margaux), dans les Alpes de Hautes Provence. Malheureusement, un concours de circonstances, va l’amener, à écourter ses vacances et à enquêter sur la mort d un ancien résistant au passé sulfureux. Le mutisme général des personnes mises en causes et un trésor de guerre vont singulièrement compliquer ses investigations.
Mais c est sans compter sur la perspicacité et sur l'obstination du capitaine "Etche". Surtout, quand on tente de l'assassiner. Frais de port gratuit à partir de 5 exemplaires achetés.
La suite est à l’écriture. A bientôt.
Extrait du livre écrit par Condemine Emmanuel
Qu’il était bon de se reposer après toutes ces tortures, tous ces malheurs…
Michel venait de poser ses valises dans une bastide aux allures de calme et de quiétude. En effet la bastide du « Mont des genêts » était retirée du village de Moustier Ste Marie. Ce village des Alpes de Hauts de Provence apportait à Etchéverry de quoi se ressourcer et surtout panser ses blessures. D’ailleurs il avait coupé son portable et voulait marcher, respirer, vivre de façon épicurienne sans se soucier des catastrophes plus ou moins grandes dans ce monde implacablement violent.
Echéverry attendait à la réception que quelqu’un veuille bien s’occuper de lui. La grande pièce servant de hall et de salle à manger était parée de tissus bleus se mariant avec des murs blancs et des sculptures en fer forgé venues d’Asie certainement.
Une légère musique de fond tintait aux oreilles de notre vacancier, quelques odeurs de toasts grillés et de café effleuraient ses narines et lui aiguisaient l’appétit.
Michel était certes en vacances mais il s’impatientait de ne pas pouvoir récupérer ses clés et s’installer dans sa suite, car il voulait profiter de son séjour pour vivre dans le faste, le prix journalier de la demi-pension le lui faisant espérer… Il entendit siffloter l’air que la radio diffusait et vit au fond de la salle un homme en habits de cuisinier.
– « S’il vous plaît, j’ai sonné mais vous n’avez certainement pas entendu ».
L’homme se retourna :
– « Vous pouviez sonner toute la journée, elle est en panne ; une minute, j’arrive ».
Son accent chantant laissait penser à un farniente génétique mais Michel ne voulait pas fléchir vers des préjugés à la barbe grise qui se répétaient sans cesse dans le milieu froid des hauts savoyards purs et durs. Il voulait réellement changer de cap et glisser doucement dans les fanfaronnades, le pastis, l’huile d’olive et autres bienfaits que le midi et le sud lui offraient tel un Paris-Brest crémeux.
– « Alors, que puis-je faire pour vous ? » dit le cuisinier en s’essuyant les mains dans un torchon de cretonne.
– « J’ai réservé une suite au nom d’Etchéverry »
– « Ah oui, je vous ai fait préparer la plus belle, vous allez voir, elle est magnifique ! Je vais vous demander une pièce d’identité et votre carte bancaire afin de vous enregistrer dans notre établissement. Je suis désolé pour l’accueil, mais Sophie notre employée est dans les étages et j’ai deux personnes en arrêt maladie. » Habituellement peu loquace, Michel se contenta d’un hochement de tête.
– « J’ai oublié de me présenter, je m’appelle Xavier Decoin, patron mais aussi cuisinier et récipiendaire des mécontentements…
Vous avez réservé quinze jours en demi-pension… »
– « C’est cela. J’ai senti une bonne odeur de pain grillé, serait-il possible de prendre un petit-déjeuner ? »
– Aucun problème. Je finis la paperasserie, je vous conduis à votre suite… Le temps de vous installer et vous pourrez prendre le petit-déjeuner dans le jardin d‘hiver, vous verrez, c’est un très bel endroit. Avez-vous des bagages à monter en chambre ?
– « Oui, ils sont dans mon coffre, mais nous pouvons les monter plus tard si ça vous arrange. »
– « Pensez donc ! Didier mon commis va s’en charger. Et pour les repas, vous les prendriez plutôt le soir ou le midi ? »
– « Je ne sais pas trop. Je compte me balader la journée, donc je mangerai certainement le soir. »
– « De toutes façons vous me prévenez la veille et je m’adapterai à vos occupations… J’appelle mon commis. Votre voiture est ouverte ? »
– « Oui, c’est une Audi noire. Je me suis garé à côté du terrain de tennis. »
– « Très bien. Si vous le permettez, Didier peut vous la garer sur le parking intérieur. » Michel tendit les clés de sa voiture et les déposa sur le comptoir, le patron posa la main dessus et sourit à Etché. Téléphone à l’oreille, il patientait…
– « Ah, Didier, tu viens à la réception prendre les clés de M. Etchéverry. Tu gares sa voiture sur une place réservée et tu montes ses bagages dans la suite « Soleil ». C’est une Audi noire. » Décidément l’accent du patron donnait à Etché l’envie de rire.
– « Voilà, les papiers sont faits. Je vais vous montrer votre chambre puis préparer votre petit-déjeuner dans la foulée. Vous allez voir, la suite « Soleil » est splendide. » Le patron fit un signe de la main afin que Michel le suive. Ils empruntèrent un large escalier fait de pierres de taille blanches veinées de rose. La montée abritait de petites niches encastrées dans les murs épais offrant de multiples bouquets de fleurs séchées odorantes et colorées. Au deuxième étage, le maître des lieux tourna sur la gauche. De larges portes-fenêtres aux espagnolettes torsadées éclairaient un long couloir. Le patron stoppa en face d’une porte double ornée d’un immense soleil sculpté dans la masse. Quand il ouvrit, l’astre se scinda en deux, donnant un semblant de clarté dans le vaste hall précédant la chambre.