Vous êtes ici : > > > La femme d'Alexis
couverture du livre La femme d'Alexis écrit par Dourlent Valérie

Dourlent Valérie La femme d'Alexis

252 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 80 g bouffant ivoire
Style litteraire : Policier
Numéro ISBN : 978-2-9555122-0-3

25.64 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

Commander ce livre
maintenant

Présentation de Dourlent Valérie
éditeur de La femme d'Alexis


Après avoir exercé différents métiers, Valérie DOURLENT s'est essayée aux récits jeunesse pour ses propres enfants et se lance aujourd'hui dans l'écriture de romans.

Présentation de La femme d'Alexis


Alexis Langlois, la quarantaine séduisante, est un homme sûr de lui, oisif, grand amateur de femmes, de mondanités et célibataire endurci. Cependant, ces six derniers mois, sa vie va changer : Il se lance avec succès dans l’écriture et se marie avec une femme dont il est follement épris.

Pourtant la soudaineté de cette union va fortement surprendre son meilleur ami. Son étonnement sera d’autant plus important quand la jeune mariée va disparaître sans laisser de trace, comme si elle n’avait jamais existé…


Extrait du livre écrit par Dourlent Valérie


LA BAGUE AU DOIGT

La musique latino de Gilberto Gil enveloppait la pièce d’une ambiance exotique et entraînante qui contrastait avec le style classique de la salle de réception de cet hôtel particulier bordelais. Un gigantesque lustre en cristal imposait sa présence au milieu du plafond. Les moulures et le parquet ciré laissaient supposer les moyens des propriétaires à entretenir les lieux.

Une dizaine de serveurs vêtus de noir et blanc, stoïques derrières les tables aux grandes nappes beiges immaculées, remplissaient généreusement les verres tendus avec une frénésie non dissimulée.

Yves Barnier goba une gougère au foie gras qu’il trouva tout à fait à son goût, avant de subtiliser un macaron à la crème de Pineau qui semblait lui tendre les bras. La saveur délicate de la bouchée lui ferma les yeux de délectation. C’était tout simplement divin. Son voisin, semblait lui, moins intéressé par cette abondance de tentations gourmandes. Le volume sonore obligea Yves Barnier à se pencher à l’oreille de son interlocuteur pour se faire entendre.

— Dis-donc, espèce de vieux cachottier, pourquoi ne m’as-tu rien dit ? demanda-t-il en montrant l’anneau d’or qui brillait au doigt de son ami.

— Ah ! ça ! répondit Alexis Langlois en faisant machinalement tournoyer son alliance fraîchement installée à son annulaire. C’est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis longtemps.

Tout en parlant, il sirotait une gorgée de champagne, scrutant d’un air songeur l’assistance qui ricanait et se goinfrait près du buffet copieusement garni, trônant majestueusement au milieu d’une cinquantaine de convives. Il lui fallait reconnaître que la maîtresse de maison avait très bien fait les choses. Préfet, négociants, journalistes, chefs d’entreprises, que du beau monde de la haute société de la région. Elle n’avait pas lésiné sur la dépense, toutes les préparations provenaient du meilleur traiteur de Bordeaux.

Il y a quelques mois encore, il aurait apprécié avec une certaine jouissance, cette excitation autour de sa nouvelle réussite. Il aurait même été très fier de susciter autant d’intérêt. Mais ce soir, il devait reconnaître que son enthousiasme n’était pas à la hauteur de son espérance. Ce point n’avait pas échappé à son ami qui le trouvait étrangement laconique, surtout depuis qu’il venait d’apprendre cette nouvelle qu’il avait du mal à digérer et dont il attendait quelques explications.

— Je m’absente à peine deux mois et tu trouves le moyen de te caser sans m’inviter, rétorqua l’avocat, ne parvenant pas à cacher sa déception.

Il lui fallait bien admettre qu’il était difficile d’accepter de ne pas avoir été averti des intentions matrimoniales de l’écrivain. Après tout, Il aurait été content de participer à un petit mariage, cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. D’ailleurs en y repensant, la dernière fois c’était il y a quinze ans et pour se solder par un divorce, il s’en souvenait très bien puisque c’était le sien. Mais bon, là c’est différent, pour un copain cela fait plaisir et puis dix ans d’amitié, ce n’est pas rien, tout de même. Il ne comprenait pas d’avoir été évincé de la sorte.

— Je sais que cela peut te paraître précipité mais je ne peux pas l’expliquer, on va dire que c’est un coup de foudre. À mon âge c’est amusant non ? ironisa le romancier sans se soucier de l’impact de la nouvelle sur son ami.

— Oh ! arrête, avec ta belle gueule et ton allure de jeune premier, tu les fais toutes tomber comme des mouches.

Il est vrai qu’avec son mètre quatre-vingt, ses cheveux châtains bouclés et ses yeux clairs, Alexis Langlois, la petite quarantaine, jouait de son charme et était loin d’être indifférent à la gent féminine, qui le lui rendait fort bien d’ailleurs. Précisons même que cela faisait partie de ses préoccupations principales. Il passait son temps entouré des plus belles créatures, changeant au grès du vent de partenaires.

Mais jamais aucune femme ne l’avait attiré au point de s’engager et de renoncer à ce célibat qui lui seyait si bien, de surcroît avec une rapidité aussi déconcertante.