GREPINET PATRICK Dans le silence éternel des espaces infinis
354 pages
148 x 210 mm
Style litteraire : Roman
Numéro ISBN : 978-2-9549358-1-2
38.00
€ TTC
Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement
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Présentation de GREPINET PATRICK
éditeur de Dans le silence éternel des espaces infinis
Patrick Grépinet est passionné de science contemporaine. Il écrit comme on raconte une fable à ses enfants. Parce que rien ne vaut une bonne histoire pour donner à voir la complexité de ce qui nous entoure. Et cherche à partager ses interrogations et ses inquiétudes sur le monde tel qu'il est et tel qu'il devient.
Présentation de Dans le silence éternel des espaces infinis
Aux alentours des années 2050.
Le monde s’effondre. Les démocraties s’apparentent peu à peu à des dictatures. La corruption est partout. Chaque religion agit dans l’ombre pour installer un ordre moral conforme à des principes d’un autre âge.
Perdu au milieu des Vosges Saônoises, totalement absorbé dans ses recherches, Lucas ne suppose pas une seule seconde que ses travaux puissent intéresser et surtout inquiéter les plus hauts dirigeants de la planète.
Quelles peuvent bien être ces découvertes pour qu’elles en arrivent tout simplement à démontrer que Dieu n’existe pas ?
Il faut être un peu naïf pour ne pas imaginer l’effarement que provoquerait le gouffre béant s’ouvrant ainsi devant notre petite humanité, privée de ses repères et de ses garde-fous.
Une série d’événements étranges vont peu à peu amener Lucas et son équipe à ouvrir les yeux et à comprendre les bouleversements que pourrait entraîner la publication de leurs recherches.
La science contemporaine est encore plus incroyable et fantastique que le meilleur des scénarios de science-fiction. Elle montre que des notions apparemment aussi simples que la réalité, le temps, la conscience, le vide sont en fait des abîmes vertigineux lorsqu’on essaie de les expliciter un peu.
Découvrir cette science si étonnante au travers d’un roman permettra peut-être à certains de se réconcilier avec les maths et la physique de leur enfance.
Extrait du livre écrit par GREPINET PATRICK
Miléna marchait. Elle marchait sur la terre rouge et brûlante. Et elle marchait encore, malgré la fatigue et le soleil de plomb. Sa soif de déambuler n’avait souvent de limite que l’épuisement de son corps. C’était pour elle tout à la fois un exutoire à sa colère, un exercice physique incontournable et le support indispensable de ses pensées. À croire que chaque pas l’aidait à extirper les idées de son esprit. Chaque jour que Dieu faisait, Miléna se levait avant l’aube, préparait un repas léger et une boisson chaude, en général du thé, grignotait quelques fruits secs et partait au soleil levant pour plusieurs heures de marche. Le but importait peu, il fallait se mouvoir, et si possible monter, descendre, traverser des cours d’eau, franchir des obstacles, se heurter régulièrement aux aspérités du monde.
C’est ainsi qu’elle construisait sa réflexion. Le yoga qu’on lui avait enseigné s’appuyait sur des exercices statiques ; sa méditation à elle était ancrée dans le mouvement. Sa pensée se traduisait dans le rythme de sa marche : une colère intérieure et sa marche se faisait saccader, ses talons s’enfonçaient dans le sol, son souffle s’accélérait ; une pensée agréable, elle s’asseyait un moment, sur une souche ou à même la terre, et la dégustait. La tristesse lui faisait traîner les pieds, et lors de ses introspections les plus profondes, sa respiration se changeait en une musique légère et ses pas survolaient le sol. Il lui était impossible d’avancer ses idées sans pousser ses pas. Ou plus exactement, ses réflexions n’étaient jamais si lumineuses que lorsqu’elles s’accompagnaient d’un cheminement de son corps.
Bien que plongée dans ses pensées, elle n’ignorait pas pour autant le paysage qui l’entourait. Bien au contraire. Son regard était exercé à percevoir le moindre détail de ces contrées arides. Elle scrutait chaque recoin et en détectait les saveurs, les variations de couleurs, et dans le silence ambiant, le chuchotement de la brise lui racontait bien des histoires. Pour qui l’observait avec attention, elle donnait le sentiment que son cerveau fonctionnait simultanément sur deux strates : l’une tournée vers l’extérieur, pour absorber toutes les sensations environnantes, l’autre tournée vers l’intérieur, pour tenter de comprendre chaque jour un peu plus du mystère de ce monde. Et ces deux parties n’étaient pas cloisonnées entre elles, chacune s’alimentait des ressources de l’autre, ce qui lui permettait de descendre dans sa pensée à des profondeurs insoupçonnables.