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couverture du livre La vieille maison aux volets bleus écrit par Aubineau Claudine

Aubineau Claudine La vieille maison aux volets bleus

100 pages
15.8 x 24 cm
sur papier 80 g offset
Style litteraire : Roman
Numéro ISBN : 978-2-35682-448-6

13.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de La vieille maison aux volets bleus


Valentine erre sur une route de campagne, après avoir accouché seule d’une petite fille. La jeune femme fouille dans sa mémoire afin de savoir qui elle est, d’où elle vient. À l’exception d’une vieille photo d’elle, avec son prénom mentionné au verso, et d’un peu d’argent de poche, elle ne se souvient de rien sur son passé.

Qui sont ses parents ?

Qui est le père de son enfant ?

Le mystère demeure !

C’est alors qu’elle découvre, sur un petit sentier, une vieille maison semblant abandonnée vu l’état du portail, des volets d’un bleu délavé, du jardin envahi par l’herbe.

Malgré tout, cet endroit de Charente lui semble paisible, entre champs, bois et rivière.

Et si elle s’arrêtait ici, pendant quelques instants, afin de se reposer et d’allaiter le bébé.

Après bien des tourments et des aventures, Valentine, parviendra-t-elle un jour à connaître la vérité ?


Extrait du livre écrit par Aubineau Claudine


Valentine se réveille, il fait encore nuit. Soudain la pendule sonne six heures. La jeune femme sort de son lit douillet, enfile sa robe de chambre et ses pantoufles, sans faire de bruit afin de ne point réveiller sa fille, Léonie, qui dort encore dans la chambre à côté.

Valentine ouvre doucement la vieille porte en bois. Un petit air vif et frais lui caresse le visage et les jambes. Elle sort du jardin par le portail donnant sur la rivière. L’aube pointe son nez à l’horizon. Le ciel, obscurci par la nuit, semble revenir à la vie car des lueurs orangées et pourpres se profilent au-dessus de la berge. Comme c’est beau ! Quel merveilleux régal pour les yeux ! Un léger clapotis sur l’eau l’oblige à tourner la tête pendant un court instant, ce n’est que la brise du matin, légère et vaporeuse, s’intensifiant peu à peu. Un poisson bondit hors de l’eau pour replonger aussitôt. Le premier chant d’un oiseau berce ce paysage radieux par une douce mélodie.

Un peu plus tard, Valentine ira relever les nasses posées la veille, à la tombée de la nuit, en espérant y trouver plusieurs prises, et voir si les collets tendus hier soir ont capturé un ou deux lièvres pour cuisiner de bons civets. Évidemment, elle n’aime pas faire de mal à une bête, mais elle doit bien se nourrir, tout de même.

Cette belle femme d’une trentaine d’années vit en sauvageonne. Elle cultive un bout de terrain, bordé par des arbres fruitiers, elle s’occupe aussi du poulailler où de belles pondeuses lui permettent de cuire des omelettes, ou préparer de savoureux gâteaux. Valentine vit l’instant présent, elle n’a pas de passé et ne songe pas à l’avenir ; elle ne sait même pas qui est le père de son enfant, elle ne se souvient de rien. Elle est arrivée là par hasard, après avoir marché pendant des jours et des nuits, son bébé serré au creux de ses bras. Elle avait accouché seule, quelques jours auparavant. Une photo d’elle, trouvée dans la poche de son manteau lui indiquait son prénom au verso, et une grosse liasse de billets était jointe.

Lorsque Valentine arriva devant cette petite maison aux volets bleus, elle frappa à la porte restée entrouverte. N’obtenant pas de réponse, elle se hasarda à l’intérieur. Tout semblait vieux et abandonné. Le jardin était envahi par l’herbe, mais elle trouva des outils, un peu rouillés, dans le cabanon de planches, et elle entreprit le nettoyage des lieux. Derrière l’habitation, elle découvrit une grange où un grand stock de bûches attendait. Elle vit, stupéfaite, une poule et un coq, maigrichons. Elle construisit un petit enclos avec un vieux grillage et des matériaux de récupération ; puis le couple de volatiles lui donna de beaux poussins, et en peu de temps, le poulailler s’agrandit.

Un peu plus loin, en amont de la rivière, une vieille barque, équipée de rames, tendit les bras à la jeune femme. Elle déposa son bébé emmailloté, et elle s’en alla faire une promenade au gré du courant. Elle eut l’idée de s’en servir pour avancer vers le village le plus proche. Valentine put ainsi faire quelques provisions, puis, au fil du temps, vendre ses œufs. Elle se procura une chèvre afin de pouvoir nourrir la petite lorsque le lait maternel serait tari.

La jeune maman apprit à couper du bois dans la forêt pour le chauffage d’hiver, à confectionner de nombreux objets, fort utiles. C’était comme si elle avait toujours su faire ces travaux, pourtant la finesse et la douceur de ses mains semblaient prouver le contraire. Sa peau devenait rugueuse, ses doigts souffraient de multiples entailles. Elle avait découvert de vieux cahiers dans une malle, l’un d’entre eux apportait toutes sortes de conseils, écrits avec plein de fautes, d’une main malhabile, semblait-il. Dans le second manuscrit, de nombreuses recettes de cuisine étaient notées.