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couverture du livre Les jeudis muets écrit par Hippolyte Sylvie

Hippolyte Sylvie Les jeudis muets

386 pages
15.8 x 24 cm
sur papier 80 g offset
Style litteraire : Roman
Numéro ISBN : 978-2-35682-286-4

26.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Les jeudis muets


D'aussi loin que je m'en souvienne, je ne crois pas avoir vu mes parents s'aimer, sauf peut-être quelques images gravées quand ils me conduisaient chez des amis parce que le mal des transports me guettait au moindre virage et que, pour cette raison, je ne les accompagnais pas dans leurs excursions, si proches l'un de l'autre que leurs cheveux se mêlaient ; sauf peut-être quand mon père déposait une rose ou un œillet dans le soliflore de la Panhard.


Extrait du livre écrit par Hippolyte Sylvie


D'aussi loin que je m'en souvienne, je ne crois pas avoir perçu en eux un quelconque rayonnement de joie simple, sauf peut-être quand mon père prenait plaisir à libérer devant la buanderie, les crabes qu'il venait de pêcher, pour s'égayer de ma panique ; sauf peut-être lorsqu'il coursait à bord de sa voiture, en zigzag, les poules vagabondes sur l'asphalte ; sauf peut-être quand ma mère se parait pour sortir avec lui ; sauf peut-être lorsqu'il chantait en duo avec elle « la belle de Cadix a des yeux de velours ». Images pâles et furtives serrées dans l'écrin de ma mémoire.

Le Havre, ville de mes cinq premières années. Lourdement bombardée durant la Seconde Guerre mondiale, détruite en partie, un véritable champ de ruines, reconstruite par l'architecte Auguste Perret, elle procure maints emplois pour se réédifier et reconquérir sa prospérité. Ingénieur fraîchement diplômé, mon père propose ses compétences à la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée, fabuleuse pourvoyeuse de main-d'œuvre dans la construction navale.

Il acquiert une bâtisse sinistrée dans le quartier Acacias-Frileuse au numéro 167 de la rue Louis-Blanc, en lisière de la forêt de Montgeon urbanisée avant-guerre par l’implantation au sud des lotissements Sainte-Cécile et Frileuse et l'aménagement d’un parc-promenade, transformée en cité provisoire pour l'hébergement des sans-abri. Il en paie les deux tiers comptant, emprunte le troisième tiers qu'il rembourse en deux ans. Il entreprend les formalités pour obtenir du Ministère de la reconstruction et de l'urbanisme des indemnités de dommages de guerre. Tandis que, six ans plus tard, il encaisse les indemnités correspondant aux deux tiers du prix d'achat, il déménage femme et enfants à Saint-Aubin-sur-Scie dans un logement de fonction. En effet, il a démissionné de son emploi. Désormais il œuvrera aux établissements de constructions mécaniques de Vendeuvre, l'usine la plus moderne de Dieppe, édifiée au lendemain de la Première Guerre mondiale pour intensifier la production de moteurs. Elle s'ouvre à de nouveaux marchés et embauche à tour de bras.

Je suis née à la mi-temps du siècle, l'année de l'instauration officielle de la fête des mamans, à la saison des frimas, des pull-overs et des déprimes, certes, mais aussi du renouveau, sous le signe
du Verseau gouverné par Uranus et Saturne, un signe d'or, d'argent, d'air et d'eau, un augure favorable incontestablement. La maternité La Roseraie à Sainte-Adresse accueille mes premiers vagissements et fait de moi une Dionysienne. En 1946 messieurs et Madame Albert Dubosc lèguent leur demeure fastueuse au centre d'un parc boisé à la ville de Sainte-Adresse. Conformément au vœu des donateurs, celle-ci l'adapte à la maternité. Le docteur Fenaux assiste les parturientes pour qu'elles enfantent dans des conditions optimales d'hygiène et de confort.


Témoignage sur l'autoédition de Hippolyte Sylvie


Pourquoi ai-je choisi l'autoédition ? À cause d'une mauvaise expérience avec une maison d'édition :
Mon livre achevé, cent fois relu, des dictionnaires à portée de main, je l'envoie à trois maisons d'édition et miracle, alors que de nombreux auteurs essuient des refus, je reçois une réponse positive de l'une d'entre elles. Elle fait partie de celles qui sont critiquées par les internautes mais beaucoup d'autres n'ont pas non plus leur faveur. Connaissant les difficultés d'être édité, pourquoi chercherais-je ailleurs ? Je signe un contrat participatif. La maison d'édition emmènera mes chèques et mon livre dans sa faillite. Sans m'informer de celle-ci, évidemment ! Aujourd'hui, je connais les raisons de sa rapidité à agir jusqu'au "Bon à tirer". Répugnant !

Entre le moment où j'ai confié Les jeudis muets Moi, Fina, enfant du divorce à Autres-talents, et celui où j'ai réceptionné les exemplaires, il s'est passé exactement une semaine !
Avec Karim Belarbi, responsable du site, pas de bla-bla. Vous posez une question, il vous donne la réponse dans les dix minutes ; vous rencontrez une difficulté, il se précipite à votre secours ; vous avez fait une erreur, son œil d'expert la corrige. Les échanges de mails ou téléphoniques sont sympathiques.

Pour ceux qui douteraient de la qualité de l'ouvrage, je peux leur dire que c'est un vrai livre comme celui d'une grande maison d'édition, avec une impression parfaite, une jolie couverture, un emballage soigné à la livraison. Quant au contenu, si des lecteurs craignent d'acheter un mauvais livre, Autres-talents met en ligne les vingt premières pages. À eux de juger de leur qualité avant l'achat.

Quel bonheur d'être le maître de son livre. La diffusion est difficile, certes, mais passionnante. Pour leur proposer Les jeudis muets, j'ai repris contact avec de nombreuses personnes qui sont installées dans un coin de mes souvenirs. Je dialogue avec mes lecteurs ou futurs lecteurs. Je suis, avec Autres-talents, leur unique interlocuteur.

Les premiers exemplaires des Jeudis muets sont partis dans la nature, aux quatre coins de la France. Mes acheteurs ne sont pas déçus, ils me disent que le livre est attrayant par la couverture, qu'il est bien écrit. Ils me récompensent largement d'un long investissement pour soigner le style. Quelques associations qui me prêtent leur concours pour que mon témoignage soit connu, le forum, l'aide d'Autres-talents à la diffusion, le bouche-à-oreille, feront le reste.

Comme le stock diminue vite, je ne vais pas tarder à faire à nouveau appel à Autres-talents parce que chez Autres-talents ils ont du professionnalisme et beaucoup de talent.

Sylvie Hippolyte