Bouriche Patrice L'Histoire secrète de l'astrologie Tome II
220 pages
A5 : 14.8 x 21 cm
sur papier 90 g offset
Style litteraire : Savoir
Numéro ISBN : 978-2-9550796-1-4
25.59
€ TTC
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Métropolitaine uniquement
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Présentation de Bouriche Patrice
éditeur de L'Histoire secrète de l'astrologie Tome II
Géopoliticien de formation, Patrice BOURICHE est formateur-consultant en astrologie. Spécialiste de l’astrologie mondiale, il est surtout reconnu pour ses travaux démontrant les incohérences du zodiaque tropical (saisonnier) par rapport au zodiaque sidéral (stellaire) des origines.
Présentation de L'Histoire secrète de l'astrologie Tome II
Huit degrés. Tel est l’écart angulaire observé entre les coordonnées astrales référencées sur les premiers horoscopes de l’Histoire et le point vernal. Ce dernier devait pourtant servir à déterminer le point de départ du zodiaque depuis les origines de l’astrologie selon les défenseurs de l’horoscopie saisonnière. Or, jamais le moindre horoscope ne fut calculé à partir du point vernal jusqu’au VIIe siècle, alors que les astrologues alexandrins étaient censés s’appuyer, selon la légende, sur les travaux d’Hipparque ou de Ptolémée ! Aussi, dans la mesure où les règles de l’astrologie furent établies à partir du référentiel des étoiles fixes, l’idée qu’elles puissent s’appliquer aux thèmes calculés sur la base du zodiaque saisonnier est irraisonnée…
Extrait du livre écrit par Bouriche Patrice
La fin du XIXe siècle marqua un véritable tournant dans l’appréhension des origines de l’astrologie par les Occidentaux. Assyriologues américains, britanniques, français et allemands allaient tour à tour remettre en cause l’origine égyptienne supposée du discours sur les astres. Ce mythe remonte à l’époque où les Grecs et les Romains jugèrent politiquement plus acceptable et surtout bien plus noble de donner à l’astrologie une origine égyptienne plutôt que babylonienne, celle-ci se trouvant directement associée aux Chaldéens chassés de toutes parts et dont le nom était devenu de leur temps une appellation péjorative sujette aux médisances… Cette version falsifiée de l’Histoire qui arrangeait les contemporains de l’Antiquité, allant même jusqu’à créer des auteurs égyptiens comme Hermès Trismégiste et autres Néchepso/Pétosiris, fut toutefois remise en cause par les historiens, tout comme la question relative à la dimension saisonnière de l’astrologie depuis les origines.
Sur ce dernier point, il était en effet déjà acquis dès le XVIIIe siècle pour les savants Jésuites, ainsi que pour les Francs-Maçons révolutionnaires initiés à leurs savoirs, que le zodiaque des origines était sidéral. La colonisation des Indes par les Empires Français et Britannique permit à ceux-ci d’accéder, dès le milieu du second millénaire de l’Ere commune, aux études relatives à l’astrologie dite « indienne » dont la pratique s’appuie sur le référentiel sidéral. La découverte du zodiaque de Dendérah lors de la campagne française d’Egypte conduisit quant à elle les initiés à conforter l’idée selon laquelle l’astrologie des origines était un fait de dimension strictement sidérale.
C’est enfin la révélation des vestiges mésopotamiens qui allait confirmer définitivement leurs conclusions vieilles de seulement un siècle… Ainsi, les historiens des mathématiques et autres assyriologues démontrèrent que jamais la moindre position astrale issue d’un catalogue stellaire ou d’une éphéméride planétaire, datant du règne de Sumer jusqu’à celui de la Babylonie séleucide (soit plus de 2 000 ans de relevés astronomiques), ne fut calculée en prenant l’équinoxe de printemps comme point de départ du zodiaque.
Bien qu’elle soit devenue la chasse gardée des cercles ésotériques bien informés, la reconnaissance officielle de la sidéralité du zodiaque des origines est un fait très récent dans la jeune histoire de l’astrologie populaire, expliquant fort logiquement sa faible médiatisation et son manque de relais auprès du grand public. Aussi, le piètre développement de l’astrologie dite sidérale en France ne s’explique pas seulement par l’absence de culture historique des praticiens de l’astrologie, mais se trouve essentiellement imputable au faible dynamisme de ses Universités, notamment dans le domaine de l’Histoire des sciences.
Le contraste avec celui des Universités anglo-saxonnes est en effet saisissant lorsque l’on sait que les professeurs étasuniens comme David Pingree (Université de Brown), Otto Neugebauer (membre de l’Académie Nationale des Sciences étasunienne) ou Francesca Rochberg (Université de Berkeley) furent à la pointe, au cours de la seconde partie du XXe siècle, des recherches qui démontrèrent l’utilisation systématique du zodiaque des étoiles dit sidéral par les premiers astrologues de l’Histoire et qui fut même perpétuée jusqu’à l’époque primo-byzantine.
S’il reste encore difficile pour de nombreux passionnés d’astrologie d’admettre que ce qui se trouve admis depuis longtemps comme une vérité incontestable n’est en fait que l’un des plus gros mensonges de l’Histoire, les témoignages mathématiques du passé sont pourtant là pour prouver ces assertions et matérialiser le passage au IXe siècle d’un zodiaque sidéral à un zodiaque des saisons, œuvre des Persans Khorassaniens, peuple musulman d’essence zoroastrienne.
L’ouvrage s’intéressera donc aux écarts angulaires observés entre les coordonnées astrales référencées sur les premiers horoscopes de l’Histoire et le point vernal qui atteignit parfois jusqu’à huit degrés, démontrant qu’aucun astrologue, de la Babylone des Chaldéens à l’Alexandrie des Gréco-romains, ne s’appuyait, même après Ptolémée, sur le point vernal pour déterminer le point de départ du zodiaque contrairement à ce que véhicule la légende…
Tandis que nous avions insisté dans le premier tome sur la dimension spirituelle de l’astrologie, le présent tome s’intéresse quant à lui au volet technique de la science des astres. Toutefois, la frontière entre sciences mathématiques et croyance est si infime, lorsque les premières s’intéressent à l’étude de l’influence des astres sur notre destinée, qu’elle avait conduit les néo-Musulmans du Khorassan à imposer subrepticement, dans les cultures monothéistes, leur vision hérétique de l’astrologie dont le principe consistait à faire débuter le zodiaque au moment de l’équinoxe de printemps afin de le faire correspondre au point de départ du calendrier solaire persan.
Cette « innovation » avait également un objectif clairement religieux puisqu’il permettait de simplifier le calcul des heures des prières effectuées en direction de la Mecque, celle-ci se trouvant « miraculeusement » située à seulement deux degrés de latitude de la ligne du tropique du Cancer, signe associé à la Lune et à l’Islam… L’horoscopie saisonnière des néo-musulmans basée sur le zodiaque tropical remplaça ainsi l’horoscopie astrale des origines basée sur les étoiles, aussi bien dans la sphère culturelle musulmane que judéo-chrétienne…
Après avoir exposé l’évolution des conceptions cosmologiques ayant construit la pensée astrologique durant l’Antiquité, ainsi que les vestiges horoscopiques illustrant les différents référentiels utilisés depuis l’époque chaldéo-séleucide jusqu’à l’avènement du califat d’Al-Mamun, accréditant le rôle des Arabo-persans dans la tropicalisation du zodiaque au IXe siècle de l’Ere chrétienne, nous verrons que les astrologues s’adonnaient à déterminer les périodes de l’existence aussi bien à l’échelle humaine qu’à l’échelle de l’Univers. Par ailleurs, l’effet de barrière, à la fois culturelle et géographique, permit aux astrologues de l’Inde de développer des techniques endémiques de périodes, tout en conservant l’usage astrologique du zodiaque sidéral contrairement aux Occidentaux convertis à la pratique saisonnologique khorassano-musulmane…