Barcelonne Catherine ITURIA, le passage

Présentation de ITURIA, le passage

Cinq cent ans après une catastrophe planétaire qui a failli annihiler l’humanité, les rares jeunes du Centre possédant le don, passent un ultime examen, à la surface. Pendant leur séjour, deux d’entre eux sont enlevés par d’hideuses créatures lors d’un combat acharné. Natan, l’un des étudiants, part à la recherche de ses deux camarades kidnappés. Il forme, avec son frère ainé Galen et trois autres adolescents, une équipe insolite, jeune mais très puissante.
En chemin, ils rencontrent les différentes nations, la Sandorie moyenâgeuse, les Gomgom du désert, les Kyaks des montagnes, le peuple de la jungle… Ils vont vivre une aventure passionnante, et connaître l’amour, le combat, l’amitié et la trahison.

Extrait du livre écrit par Barcelonne Catherine

Un genou sur le sol humeux, l’adolescent regardait l’hideux animal se ramasser dans la brume tropicale pour bondir sur lui. « Saleté de sueur ! Natan, mon gars, ne bouge pas, reste concentré sur le gark sinon t’es mort ! ».
La chevelure de jais épaisse et ondulée plaquée par la moiteur et l’effort, il méprisa la goutte qui menaçait de couler dans ses grands yeux absinthe et se focalisa sur sa cible. Comme pour l’intimider, le prédateur verdâtre émettait de courts grognements stridents couvrant les mille bruissements de la jungle. Mais le jeune chasseur ne baissa pas la garde. Il continuait de fixer la bête d’une envergure de deux mètres environ, hybridation démoniaque d’un singe et d’une chauve-souris. La musculature impressionnante du corps contrastait avec l’apparente fragilité des immenses ailes diaphanes qu’il ne cessait de déployer en signe de défiance.
Natan le savait d’une force considérable heureusement associée à une intelligence inversement proportionnelle. La bave dégoulinant de ses babines et la lueur avide que jetaient ses petits yeux rouges en auraient terrorisé plus d’un. «Restons calmes ! Surtout ne pas bouger si je veux rester en vie ». Le garçon aspira une grande bouffée d’air chaud et humide, puis banda son arc.
« Allez, encore deux secondes, une, lâche ! ». La goutte de sueur tomba au moment exact où l’animal se rua sur lui. Natan libéra la corde et cligna des paupières. La flèche fusa et se logea entre les orbites. Emportée par son élan, l’énorme bête allait s’écraser sur lui quand une lumière opalescente la fit disparaître.