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couverture du livre Le Tour de l'Univers en 10 puissance -43seconde écrit par Manu Breysse

Manu Breysse Le Tour de l'Univers en 10 puissance -43seconde

292 pages
148 x 210 mm
Style litteraire : Science-fiction
Numéro ISBN : 978-2-9556965-0-7

15.00 € TTC

Frais de port inclus France
Métropolitaine uniquement

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Présentation de Manu Breysse
éditeur de Le Tour de l'Univers en 10 puissance -43seconde


Scientifique de métier, j'ai découvert l'écriture assez tardivement, à l'aube de mes 20 ans, mais j'ai été immédiatement fasciné par le potentiel créatif qu'elle laisse entrevoir ! Enfant déjà, je souhaitais voyager dans l'univers !

Aujourd'hui, je concrétise ce souhait en écrivant de la science-fiction ! Ce qui motive mes écrits c'est l'exploration de l'univers et de ses mystères, mais également des frontières de l'imagination ! Quel est le sens de la vie ? Qu'y a-t-il au-delà de l'univers ? Quel serait le rôle du créateur de l'univers, s'il existait ?

Ce sont toutes ces questions, et bien d'autres, que j'explore au travers de mes récits !

Présentation de Le Tour de l'Univers en 10 puissance -43seconde


Sareth est Pharaon sur une planète perdue à l'extrémité d'un bras de la Voie lactée. Alors qu'il y fait régner un despotisme pur et dur, il est accidentellement téléporté au centre de la galaxie. Perdu, Sareth va se réfugier dans une bibliothèque de la ville pour tenter de comprendre ce qui lui arrive. Mais sur le point de découvrir le sens de la vie, celui-ci disparaît sous ses yeux…

Venez découvrir Sareth et ses compagnons dans leur folle quête pour trouver le sens de la vie ! Quête contre laquelle l'univers lui-même semble les mettre en garde : méduses galactiques, vers à strablot, créatures pandimensionnelles, humains… C'est accompagné d'un alcoolique, de son psy et de la fille en pleine crise d'adolescence de ce dernier que Sareth va affronter les dangers d'un univers affligeant d'absurdités, et qui n'a d'autre but que de faire de la vie une chose rare et précieuse !


Extrait du livre écrit par Manu Breysse


Sareth était tout excité : il allait enfin apprendre de nouvelles choses sur l’Olhem ! Des choses que même les plus grands sages de son monde ignoraient ! Il se perdit sept fois dans le labyrinthe de la bibliothèque, demandant son chemin à des êtres ayant une morphologie totalement nouvelle pour lui. Arrivé à destination, il se figea sur la lettre « O ». Il y avait tout un tas de noms, mais il finit par découvrir le mot « Olhem ». Il appuya sur une sorte de caillou mou et rouge, faisant naître un hologramme où des lettres en trois dimensions se mirent à danser devant lui.

« Olhem : plaine désertique de la planète répertoriée ZGFTD-0-1-2-3-5-8-13.
Caractéristiques : cette planète ne possède aucune ressource digne de ce nom.
Peuplement : une vingtaine de civilisations primitives peuplent son sol.
Origine de ces créatures : ce monde a été fécondé suite à la perte accidentelle d’un conteneur alimentaire d’un spatiocroiseur. Ce vaisseau hébergeait des bactéries génétiquement améliorées pour survivre à l’entrée dans une atmosphère à très grande vitesse, il y a de cela treize millions d’années relatives (SIM) environ.
Fin de l’archive. »

— QUOI ? ne put-il s’empêcher de crier.

Autour de lui, des créatures aux yeux multiples ou aveugles le fixèrent :

— Chhhhhhuuuutttt !

— Qui s’occupe des archives ? C’est une plaisanterie ? continua-t-il sans prêter attention aux protestations alentour. Un autre minirobot vint à sa rencontre.

— Très cher client, nous vous rappelons que cette bibliothèque est un lieu de lecture où le calme est vertu. Nous vous prions de nous faire part de votre mécontentement, afin qu’une solution puisse être trouvée dans les plus brefs délais. Nous vous remercions de votre coopération.

— Qu’y a-t-il ? prononça une créature arrivée à ses côtés, et qui pouvait très bien être la même Varlone qu’il avait rencontrée précédemment.

— Est-ce une plaisanterie ? s’insurgea-t-il, en montrant d’un doigt inquisiteur l’hologramme.

Après une lecture patiente du contenu du texte, la documentaliste s’adressa à lui avec toute la gentillesse dont peut faire preuve un Varlon, c’est-à-dire : aucune.

— Je crains fort malheureusement que non. Nos informations ont des sources vérifiées, recoupées, revérifiées, et ce, à chaque époque. Si vous voulez consulter les rapports dudit spatiocroiseur, tapez ici.

Elle joignit le geste à la parole, et sur l’écran une date apparut, un lieu, ainsi qu’un rapport concernant la perte d’un conteneur happé par un vortex transtemporel.

— Vous voyez ? Si nous consultons le rapport de l’assurance, on peut même savoir que ledit conteneur fut remplacé dix jours plus tard et que la compagnie dut payer 40 000 Solts de platine pour dédommager le client ayant commandé les bactéries. Notre service d’information est le plus fiable que la galaxie connaisse. Voulez-vous apprendre autre chose ?

Sareth, qui avait suivi la démonstration administrativement rigoureuse, ne put s’empêcher de vaciller. Il ne savait pas ce qu’était un spatiocroiseur, ni un conteneur, encore moins d’ailleurs une bactérie, mais que la description de son royaume contienne le mot « accidentel », ça, il ne put le digérer.

Depuis tout petit, on lui avait appris que c’étaient les Dieux qui avaient créé l’Olhem et les Olehmites. Les Olehmites étaient les enfants des Dieux, ses créatures élues. Comment pouvait-il se trouver si loin de la réalité ? Comment aurait-il pu seulement imaginer que, sans accident, il ne serait pas là ?

Il fallait qu’il sache, qu’il sache au sujet des Dieux.

— Je veux savoir qui sont les Dieux. — Bien, je vous charge le programme depuis ce poste, ça ne sera pas long. Que la Varlone prenne la chose avec un tel détachement faillit de nouveau lui faire perdre la raison. Parlaient-ils vraiment de la même chose ? Est-ce que le mot « Dieu » avait la même signification dans leurs mondes respectifs ? Il n’eut pas le temps de poursuivre son raisonnement ; des lettres dansèrent de nouveau devant lui.

— Voilà ! Dieu, comme vous me l’avez demandé.

Sareth, se sentant totalement dépassé par la situation, ne put que prononcer un timide « merci ».

Alors qu’il allait lire le document, les battements de son cœur accélérèrent et tout son corps se mit à trembler…

« Dieu.

Globalement considéré omnipotent et omniprésent, Dieu est l’être qui aurait créé l’univers il y a 13,8 milliards d’années relatives (SIM) environ. Son existence ne fut cependant jamais démontrée, et le fait qu’il soit unique non plus. Beaucoup de civilisations s’accordent pour dire, au bénéfice du doute, qu’il ne faut pas trop le contrarier, voire qu’il faut le vénérer. D’autres civilisations considèrent que l’idée de Dieu est la manifestation d’un traumatisme post-éclairé sur l’idée que tout doit avoir une raison d’exister, associé au reflet de la manifestation inconsciente d’un refus de la finitude première du présent. Enfin, une troisième catégorie d’êtres pense que Dieu a laissé à la création un message censé lui expliquer. »

— Lui expliquer QUOI ? s’écria Sareth avec stupeur.

En réponse, un « Chut ! » général se fit entendre. L’Olehmite s’excusa avant de reprendre, troublé, sa lecture des dernières phrases à voix basse :

« … une troisième catégorie d’êtres pense que Dieu a laissé à la création un message censé lui expliquer. Pour conclure, Dieu est une énigme que beaucoup d’aventuriers ont essayé de résoudre sans jamais ramener de réponse communément acceptée. »

Sareth commençait à s’y faire, mais le fait que rien ne mentionne ses Dieux ne présageait rien de bon. Premièrement, l’archive ne parlait que d’un Dieu unique, ce qui le troublait déjà au plus haut point. Lorsqu’il lut que Dieu pouvait très bien ne pas exister, tout son corps se révolta, ne laissant à son esprit qu’un lieu très limité pour s’échapper. Il avait envie de tout casser. Il s’apprêtait à jeter une chaise traînant à sa portée sur l’écran holographique, cependant, il trouva tout cela vain. C’est ainsi qu’il se retrouva avec une chaise au-dessus de la tête, une mimique agressive aux lèvres, mais sans la moindre envie d’accomplir un acte de vandalisme dont il ne comprenait plus l’origine. Sareth reposa donc la chaise, encore tremblotant de colère, devant une sorte d’enfant à l’expression ébahie tenant une sucette au bout de chacun de ses sept tentacules.

Si une région de son cerveau avait fait naître le doute en lui, et ce d’une manière prodigieusement rapide, Sareth n’avait pas encore envie d’accepter l’idée que ses Dieux n’existaient pas. Il avait besoin de temps, car de manière générale, une telle révolution de pensée se déroule sur plusieurs siècles, à l’échelle d’une civilisation entière, et non chez une seule personne en seulement quelques secondes. Le roi était comme un boxeur sonné dès le premier round, sauf qu’il n’y avait pas d’adversaire sur lequel se défouler en retour. Lentement, il retrouva des pensées logiques et sensées. Il eut le vertige à l’idée que ses Dieux étaient ce qui donnait un but à son existence. S’ils n’existaient plus, que faire ? Que devenait sa foi ? Que devenaient ses certitudes ?

Sareth trouva une autre chaise, cette fois-ci adaptée à sa morphologie, s’assit, et laissa son esprit faire le tri – du moins, il espérait qu’il puisse lui léguer la tâche. Il ne savait pas où il se trouvait, tant d’un point de vue géographique que psychique. Il avait quitté une réalité pour une autre sans le vouloir. Il avait atterri dans un taxi à slalomer, quoi qu’en dise Georges, avec d’autres machines, et s’était attendu à obtenir des réponses à ses questions… N’avait-il pas trouvé de réponses ? Les acceptait-il ? S’il avait été dans son palais, tout aurait été plus facile : il aurait tout nié en bloc et brûlé ceux qui prétendaient que ses Dieux n’existaient pas. Mais il était seul, sur une planète dont il ne comprenait rien, et ne pouvait s’entretenir avec aucun sage pour l’aider à gérer son trouble. Alors que son esprit s’accommodait avec plus ou moins de difficulté aux conséquences de ses récentes et décevantes découvertes, quelque chose vint attirer son attention. C’était une phrase clignotante rouge, dans un coin de l’écran holographique :

« Le véritable sens de la vie est ici. »

L’inscription se situait en bas de la page portant sur l’idée de Dieu. En temps normal, un être confronté à une telle phrase rirait et n’en tiendrait pas compte. En tout cas, personne ne la prendrait au sérieux. Mais dans le cas de Sareth, qui avait perdu sa raison de vivre dans ce monde destructeur d’espoirs, rechercher un moyen de redonner du sens à sa vie était, comme le disent si bien les psychiatres, tout à fait normal.

Au moment où il appuya sur le lien hypertexte, lui revinrent les images durant lesquelles il avait d’abord touché le disque arachnoïde bleu et doré qui l’avait amené dans cet univers. Puis, lui revinrent les images du moment où il avait ouvert la porte de la bibliothèque. Lieu où le monde ne semblait décidément pas déterminé à tourner rond. Enfin, il se souvint qu’après avoir enfoncé le bouton ressemblant à un caillou mou et rouge, sa vision olehmitocentrique de l’univers avait réellement atteint des fonds abyssaux. En appuyant sur ce lien, Sareth ressentit un légitime pressentiment.



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